Discours de Victor Hugo, 21 mai 1850, loi du 31 mai 1850, Parti de l'Ordre, restreindre le corps électoral, droit de vote, suffrage universel, souveraineté du peuple
Les débats parlementaires, et plus particulièrement la discussion générale concernant la loi du 31 mai 1850, commencent dès le 21 mai 1850 où Victor Hugo va se prononcer, à travers un discours cinglant, fermement contre ce projet de loi. Même si Victor Hugo est connu pour être l'un des plus grands écrivains de la langue française, il était également une personnalité politique engagée. Il est élu à l'Assemblée législative en mai 1849 sur une liste du Parti de l'Ordre. Ainsi, il va s'exprimer en tant que député contre ce projet de loi le 21 mai 1850. Cette loi ayant pour objectif de restreindre le corps électoral en imposant de nouvelles conditions à l'exercice du droit de vote va se voir fortement critiquée par la gauche de l'assemblée.
[...] Ainsi, face à la montée en puissance des démocrates sociaux et du Parti de l'Ordre le gouvernement va préparer un projet de loi afin de restreindre l'exercice de droit de vote. Victor Hugo va donc dans son discours véritablement défendre le suffrage universel qui doit être un des piliers porteurs de la Deuxième République. Il s'agit alors de se demander en quoi ce projet de loi, selon Victor Hugo, porte atteinte à la souveraineté du peuple ? Victor Hugo va montrer qu'au-delà de la violation des valeurs fondamentalement révolutionnaires ce projet de loi dans sa substance même ne peut être voté et appliqué. I. [...]
[...] Il est élu à l'Assemblée législative en mai 1849 sur une liste du Parti de l'Ordre. Ainsi il va s'exprimer en tant que député contre ce projet de loi le 21 mai 1850. Cette loi ayant pour objectif de restreindre le corps électoral en imposant de nouvelles conditions à l'exercice du droit de vote va se voir fortement critiquer par la gauche de l'assemblée. Victor Hugo va se positionner fermement contre ce projet de loi en soulignant son aspect inégalitaire. Ce projet de loi fait suite au désastre électoral de mai 1849. [...]
[...] La mauvaise construction d'une loi opportuniste Hugo témoigne à travers son discours que le projet de loi est non seulement basé sur des fondements illégitimes mais surtout qu'il est, dans sa substance même, inapte à être appliqué Une loi sans fondement légitime Victor Hugo définit la justification de la violation du suffrage universel par le gouvernement totalement infondé. Ce projet de loi prend effectivement place après les élections législatives de mai 1849. Ces élections ont mené à une majorité monarchiste avec 500 députés dont 200 légitimistes et également à une reprise de force des démocrates sociaux. [...]
[...] Nous voyons ici les valeurs prônées non seulement dans le contexte social de l'époque, mais surtout dans la Constitution de 1848 qui sont la volonté d'aller vers le progrès, vers la civilisation avec ce sentiment de fraternité entre tous, même entre riche et pauvre. C'est l'égalité qui prône ici, égalité permise par la citoyenneté (Art 1 de la Constitution) et non plus dans la richesse du système de suffrage censitaire. Ce grand acte comme le caractérise Hugo est donc la pièce maîtresse et l'apport le plus emblématique de la révolution de 1848. Hugo valorise et défend donc dans un premier temps ce principe de suffrage universel. [...]
[...] Une violation de la souveraineté du peuple Victor Hugo va véritablement emporter son discours sur la violation de la souveraineté du peuple de ce projet de loi. Tout d'abord, il énonce clairement, avec insistance, cette violation : Elle viole [ ] elle viole la souveraineté du peuple Cette souveraineté du peuple est la souveraineté de l'homme sur l'homme, la souveraineté de l'homme sur les pouvoirs qui l'encadrent. Hugo voit en cette souveraineté la Liberté première de l'homme, qui est de produire le droit commun qui serait le même pour tous : c'est le principe d'Egalité Ainsi il rappelle que ce principe est établie dans le Chapitre premier de la Constitution De la souveraineté article premier : La souveraineté réside dans l'universalité des citoyens français Ce projet de loi serait donc anticonstitutionnel en qu'il est contraire au texte formel de la Constitution Il rappelle ensuite le spectre de la féodalité et des privilèges, mais également du suffrage censitaire. [...]
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