Commentaire comparé d’extraits de Politique tirée des propres paroles de l’Écriture sainte, Jacques-Bénigne Bossuet (1709) et de Deuxième Traité du gouvernement civil, John Locke (1690)

Extraits

[...] Commentaire comparé d'extraits de Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte, Jacques-Bénigne Bossuet (1709) et de Deuxième Traité du gouvernement civil, John Locke (1690) Nous vivons dans un monde où la pluralité des régimes politiques et des modes de domination du pouvoir règne, chaque pays a en place un mode de gouvernance et une façon d'établir l'ordre et d'imposer sa force et sa puissance. L'expérience de plusieurs pays à travers le monde a montré que la dichotomie des objectifs du peuple et ceux des gouverneurs ou les personnes en pouvoir étaient à l'origine de revendications de grande ampleur économique et sociale, et d'importantes contestations avec comme finalité le changement de pouvoir, et la mise en place de réformes faisant appel à la volonté du peuple et le bien commun de toute la communauté. [...]

[...] Ce spectacle décrit une image d'un monde politique de différentes orientations et fondements que celles que nous venons de voir dans la présente dissertation. Le Trio : Pouvoir, peuple et l'État était et restera toujours l'assisse principale de toutes les réflexions menées dans le monde de la politique. Annexe I - Jacques-Bénigne Bossuet, extraits choisis de Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte . (posthume, 1709), Livre VI, Article 1er (Du service qu'on doit au prince) ; Article II (De l'obéissance due au prince). « Personne n'en peut douter, après que nous avons vu que tout l'État est en la personne du prince. [...]

[...] En lui est la volonté de tout le peuple. À lui seul appartient de faire tout conspirer au bien public. Il faut faire concourir ensemble le service qu'on doit au prince et celui qu'on doit à l'État, comme choses inséparables . Si le prince n'est ponctuellement obéi, l'ordre public est renversé, et il n'y a plus d'unité, par conséquent plus de concours ni de paix dans un État. C'est pourquoi nous avons vu que quiconque désobéit à la puissance publique, est jugé digne de mort. [...]

[...] Par ailleurs, on peut clairement voir à travers cet extrait, l'incarnation de la religion ou de Dieu dans le monde politique et dans l'ensemble des affaires humaines, et son importance dans l'établissement de l'ordre public et la nécessité du retour à la religion et de la soumission au Prince (l'État) pour maintenir la stabilité et la paix. L'État ou le pouvoir sont vus d'un onglet différent de celui défendu par l'homme d'Église. En effet, selon John Locke, l'Etat où les gouverneurs ne sont qu'un outil au service du public, auquel une mission de réalisation et de garantie du bien de la communauté a été confiée. [...]

[...] Soyez soumis au roi, comme à celui qui a la puissance suprême ; et aux gouverneurs, comme étant envoyés de lui, parce que c'est la volonté de Dieu . ” Tout ce que nous avons vu pour montrer que la puissance des rois est sacrée, confirme la vérité de ce que nous disons ici : et il n'y a rien de mieux fondé sur la parole de Dieu, que l'obéissance qui est due par principe de religion et de conscience aux puissances légitimes. » II - John Locke, Deuxième Traité du gouvernement civil, Londres traduction française « le peuple » conserve toujours « le pouvoir suprême de dissoudre ou de changer la législature », quand il s'aperçoit que celle-ci agit d'une manière contraire à la mission qui lui a été confiée. [...]