Annales de Lorsch, Charlemagne, Gaule, couronnement impérial, Empire byzantin, volonté divine, Empire carolingien, Byzance, instabilité politique, Empire romain, César, Église catholique, gouvernement, autorité carolingienne, peuple chrétien, religion
Le document est un extrait issu des annales de Lorsh qui sont une compilation d'annales ou autrement dit de chroniques anonymes, on peut dater l'extrait aux alentours du début du 9e siècle après le couronnement de Charlemagne en temps qu'Empereur.
S'agissant d'une oeuvre anonyme, l'auteur n'est pas connu personnellement, toutefois, nous savons que l'oeuvre est la réalisation d'un moine anonyme de l'abbaye bénédictine du Lorsh.
L'extrait étudié est un récit décrivant le couronnement impérial de Charlemagne, les motivations qui ont justifié la proposition du titre d'empereur au roi carolingien, à savoir, la perte en légitimité de l'institution impériale byzantine conduisant à un rapatriement pontifical du titre d'empereur en Occident dans le vaste empire carolingien contrôlant Rome. La volonté chrétienne générale et divine de faire Charlemagne empereur conduira à la réception du titre par ce dernier, nous affirme l'extrait.
[...] L'extrait étudié est un récit décrivant le couronnement impérial de Charlemagne, les motivations qui ont justifié la proposition du titre d'empereur au roi carolingien, à savoir, la perte en légitimité de l'institution impériale byzantine conduisant à un rapatriement pontifical du titre d'empereur en Occident dans le vaste empire carolingien contrôlant Rome. La volonté chrétienne générale et divine de faire Charlemagne empereur conduira à la réception du titre par ce dernier, nous affirme l'extrait. L'empire carolingien recouvre un territoire important comprenant tout l'occident chrétien continental, à savoir, la Gaule et les péninsules ibérique et italienne, mais également outre-Rhin jusqu'au long du Danube, cet empire est avant tout un royaume qui sera légué à Charlemagne par son père Pépin III en 754, il partagera le trône avec son frère dès lors qu'il sera apte à régner jusqu'à la mort de ce-dernier en 771. [...]
[...] On remarquera surtout des clivages entre la société anciennement romanisée et les terres par-delà le Rhin qui n'auront pas connu une telle influence romaine. Le point de ralliement du peuple de l'empire est la religion, l'empire carolingien est fondamentalement chrétien, le monarque est entouré d'hommes d'Église qui favorisent la mise en place d'un empire autour du sens de communauté chrétienne et influencent toute l'administration de l'empire. Juridiquement, l'empire est fragmenté par l'utilisation des lois personnelles et Charlemagne a la volonté d'unir le peuple autour d'un droit territorial propre à l'empire et ses régions concentrées sur le droit administratif et public, mais n'excluant pas le droit privé. [...]
[...] Dans quelle mesure l'extrait des annales de Lorsch légitime-t-il le couronnement impérial de Charlemagne à la fois dans une démarche politique, mais aussi religieuse et divine absolue ? Le déclin de Byzance au profit de l'avènement impérial carolingien Byzance, lorsque l'instabilité politique est source d'un empire en perdition / déclin ? La première phrase de l'extrait est introduite par la formule « Comme dans le pays des Grecs », il s'agit alors d'une référence à l'Empire romain qui a persisté en Orient, autrement appelé Byzance. [...]
[...] Les Annales de Lorsch - Dans quelle mesure l'extrait des annales de Lorsch légitime-t-il le couronnement impérial de Charlemagne à la fois dans une démarche politique, mais aussi religieuse et divine absolue ? « Où l'homme finit son pouvoir, dieu commence » - Théodore de Banville, cette citation témoigne de la toute-puissance divine selon son auteur. Le lien transcendant incarne la limite dans le pouvoir des hommes, mais pour autant, dieu, par son universalité, n'est pas exempté des affaires humaines. [...]
[...] L'extrait présente par ses lignes un consensus selon lequel le pôle du pouvoir impérial n'est plus représenté à Byzance par son déclin et a pour vocation de migrer vers une source différente d'autorité. La migration du statut de César sur une tête couronnée germanique plus à même du titre Par la suite, la description de l'extrait introduit alors l'idée « il parut au pape Léon et à tous les Pères qui siégeaient à l'assemblée ». Il s'agit ici de monter qu'il existait un consensus au sein du gouvernement de l'Église catholique en tant qu'institution et que la volonté pontificale incarnée par le « pape Léon » était pareillement celle de « tous les pères qui siégeaient à l'assemblée ». [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture