Ordonnance de Soissons, Louis VII, Ordonnace du 10 juin 1155, monarchie, ordonnances royales, souveraineté royale, loi divine, loi naturelle, autorité législative, théorie de l'absolutisme royal en France
Le 10 juin, Louis VII le Jeune décrète solennellement la paix pour dix ans dans le royaume. De portée générale, l'ordonnance de Soissons est la première de cette nature à sortir de la chancellerie capétienne, qui d'habitude édicte des chartes concernant des groupes ou des domaines particuliers. Établissant une loi, elle a donc pour vocation à s'étendre à l'ensemble du royaume, s'inscrivant ainsi dans la césure qui permet de renforcer l'idéologie royale. L'Ordonnance de Soissons, bien qu'étant une décision purement symbolique, a donc une double importance puisque d'une part, elle traduit la volonté de Louis VII d'affirmer sa position en tant que Roi, mais prouve que tout dépend encore de la volonté des Grands Féodaux.
[...] En 1576, Jean Bodin, jurisconsulte [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jurisconsulte] et théoricien politique [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_politique] français [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/France] fait paraitre un ouvrage dans lequel il se prononce en faveur de l'absolutisme royal, en se fondant sur son concept le plus important, la souveraineté de l'Etat, qu'il décrit comme étant une puissance continue, absolue et surtout indivisible du monarque au long de sa vie. A travers les Six livres de la République, il s'inscrit ainsi dans l'idéologie de son époque en voyant la souveraineté absolue incarnée dans un monarque bienveillant comme garantie de la permanence et de l'autorité de l'Etat, favorisant ainsi une stabilité sociale. Il est ainsi possible de se demander dans quelles mesures, dans l'extrait étudié, Jean Bodin concilie-t-il l'absolutisme du souverain avec la loi de Dieu et la nature ? [...]
[...] Ordonnance de Soissons Louis VII (10 juin 1155) Dans quelles mesures l'Ordonnance de Soissons est en réalité preuve d'un pouvoir amputé du roi ? - Plan détaillé « Le roi de France est empereur en son royaume » cette phrase prononcée par Philippe Auguste à la fin du 13ème siècle, forgée pour contrer les prétentions du Pape Maus mais surtout de l'empereur germanique, elle illustre parfaitement la volonté du capétien de se libérer des Grands pour commencer à mener un règne monarchique en renforçant l'institution royale et en assurant sa suprématie sur toute autre puissance. [...]
[...] En France, l'affaire des Placards de 1534 brave le pouvoir royal autant que l'Eglise, le faisant ainsi vaciller, surtout depuis le massacre de la Saint Barthélémy déclenché le 24 août 1572, depuis lequel les guerres civiles se sont succédées. En outre, des conflits entre les grandes familles seigneuriales ainsi que les conflits entre la bourgeoisie et la noblesse, risquent de mettre en jeu l'unité du royaume. Ainsi, le contexte historique amène à un besoin collectif de la société : un pouvoir puissant à la tête, incarné par le roi qui représente alors l'idéal national. [...]
[...] » Une application garantie par les seigneurs locaux Partie II « La souveraineté est le pouvoir de commander et de contraindre sans être commandé ni contraint ». Extraite de l'ouvrage de théorie politique de Jean Bodin, Les Six livres de la République, paru pour la première fois en 1576, cette citation illustre l'idée naissante de l'absolutisme au XVIème siècle. À ce moment, elle n'exprime principalement que l'émancipation du pouvoir royal face aux limites en droit et en fait de son autorité par les pouvoirs féodaux. [...]
[...] Établissant une loi, elle a donc pour vocation à s'étendre à l'ensemble du royaume, s'inscrivant ainsi dans la césure qui permet de renforcer l'idéologie royale. L'Ordonnance de Soissons, bien qu'étant une décision purement symbolique, a donc une double importance puisque d'une part, elle traduit la volonté de Louis VII d'affirmer sa position en tant que Roi, mais prouve que tout dépend encore de la volonté des Grands Féodaux. Se remettant soudainement à légiférer, nous pouvons nous demander dans quelles mesures l'Ordonnance de Soissons, est en réalité preuve d'un pouvoir amputé du roi ? [...]
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