Sources du droit romain, Ulpien, Digeste, noblesse romaine, droit prétorien, source traditionnelle, doctrine, Papinien, Gaïus, Institutes, Code justinien
Ulpien s'est employé à rédiger des nombreux ouvrages et manuels. Ce faisant, il est l'un des auteurs repris dans le Digeste et les Institutes de Justinien (achevé dans la première moitié du VIe siècle de notre ère). Ulpien compose dans un contexte de déclin des sources traditionnelles du droit prétorien. Ainsi, cette période est propice à l'avènement de nouvelles sources, de nouvelles réflexions sur le droit. La doctrine (réflexion sur le droit en général) émerge sous l'impulsion de grands jurisconsultes à l'image de Gaïus, Papinien et Ulpien.
[...] L'enjeu ici, sera de comprend comment Ulpien parvient-il à distinguer les différentes matières juridiques ? En ce sens, nous verrons dans une première partie le droit naturel et dans une seconde le droit des gens propre au genre humain et le droit civil propre à chaque peuple. Droit naturel (ligne 1 à Étant par définition naturel, ce droit se trouve dans tout ce qui est relatif au monde du vivant De plus, cet ordre naturel est capable de fixer dans une certaine mesure un ordre politique Un droit dans la création elle-même qui règle l'ordre du monde (ligne 1 à Dès la première ligne l'auteur avance que : « Le droit naturel réside dans ce que la nature enseigne à tout être animé » (L.1). [...]
[...] Institutes, Digeste à 1.1.6 - Ulpien (528) - Comment Ulpien parvient-il à distinguer les différentes matières juridiques ? Commentaire Les sources du droit romain Introduction (accroche) Ulpien est un homme politique et l'un des plus grands jurisconsultes romains du II et IIIe siècle de notre ère (170-223 ap jc). Né à la ville de Tyr, il est issu de la noblesse romaine et élevé par Septime Sévère (empereur romain qui régna de l'an 193 à 211 de notre ère). Après avoir été chassé de Rome par l'empereur Elegabal (218-222), Ulpien devient préfet de l'annone en 222 et accède à la préfecture du prétoire cette même année, mais en conflit avec les prétoriens, il est assassiné en 223. [...]
[...] Certains pays parlent du droit des gens pour évoquer les droits de l'homme. On comprend que cette notion évoquée par Ulpien connaît désormais un sens plus large. Le droit civil ou le jus civil (ligne 8 à la fin) La dernière sous-catégorie du droit traitée dans cet extrait et le droit civil. C'est le cadre normatif qui régit le droit des personnes, on parle souvent de « droit commun » dans le sens où il est applicable à tous les citoyens d'une même nation. [...]
[...] Ainsi, on comprend que l'organisation politique, l'existence d'institutions et d'un ordre social, sont aussi en prise avec le droit naturel. Ces institutions, cet ordre social nous font concrètement comprendre que le droit naturel existe partout et est caractérisé par sa permanence. En ce sens Ulpien affirme : «Nous voyons tous les animaux, y compris les bêtes féroces, pénétrés de ce droit » 4-5). Grâce à cet exemple explicite, nous comprenons donc que le vivant s'organise en société et que tout individu allant à l'encontre de celle-ci, ce dernier serait alors « dénaturé », contre nature. [...]
[...] Cette particularité concerne les intérêts propres de chaque cité, les intérêts de la république, du latin res publica désignant la chose publique. En ce sens, on comprend que le droit civil apparaît dans une certaine mesure comme une conversion du droit naturel qui s'opère lors du passage à l'état de nature vers l'état de société. Le droit devient positif et est façonné par les intérêts communs gouvernant chaque cité comprenant des institutions. En somme, c'est l'État qui met en place ce droit civil en prise avec la particularité de la cité. [...]
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