Code de Hammurabi, justice, normes juridiques, pouvoir législatif, maintien de la paix, statuts sociaux, loi du Talion, Code du Commerce, droit de famille, souveraineté, justice criminelle
L'auteur de cet extrait issu de l'ouvrage « Le Code d'Hammurabi » (publié en 1973) est le roi Hammurabi (né en -1870, mort en -1750), sixième souverain de la première dynastie babylonienne ayant régné durant 42 ans (de -1792 à -1750). Il est connu pour avoir notamment étendu son royaume sur une large partie de la Mésopotamie, mais surtout pour sa remarquable oeuvre législative.
Ce code, étant plus précisément une compilation empirique de textes de droit et normes juridiques, aurait été rédigé entre -1788 et -1750. Il comprend un épilogue et un prologue accompagné de 282 articles. Cette collection a été rédigée à la fin de la vie du sixième souverain de Babylone, a en plus de son objectif juridique, un objectif de glorification de sa personne et de ses accomplissements au long de sa vie. Ce code permet notamment la connaissance des différents aspects de la société babylonienne à cette époque : l'organisation judiciaire, de la famille, de la propriété et dans une certaine mesure des relations commerciales.
[...] Dans la mesure où Hammurabi, titulaire de l'injonction de Shamash, cherche à apparaitre en tant que dieu idéal, celui-ci met en avant l'idéal de justice, la protection des plus faible. Cet idéal de justice sera retranscrit sur la grande stèle en basalte et sera exposé devant sa statue de « Roi du Droit ». Ainsi, Hammurabi cherche à montrer que son œuvre juridique sera perpétuée dans le temps, et cela probablement au même titre que ses conquêtes militaires. De même, il affirme qu'il aimerait que son nom soit prononcé dans l'Esagil (temple de Marduk), par là nous comprenons qu'il souhaite que son nom soit inscrit dans l'histoire et transmis aux autres. [...]
[...] Dans la même logique, le dernier article de cet extrait dispose : « S'il a brisé l'os d'un homme libre, on lui brisera l'os ». Bien que cela puisse paraître au premier abord contradictoire, cette loi du talion entre bien dans le cadre d'une évolution du pénal. La vengeance n'est plus la règle absolue, la société ne se venge plus sur la famille ou sur l'auteur de l'infraction de manière disproportionnée, mais bien dans le cadre de la mesure de l'acte perpétré de sorte à le reproduire à l'identique sur l'auteur en question. [...]
[...] Des tempéraments sont ajoutés à cette disposition dans la mesure où la femme peut aller chez un autre homme si ce dernier n'a rien à manger. La figure paternelle est aussi mise en avant sous l'article 195 : cette disposition énonce que « si un enfant a frappé son père, on lui coupera le poignet ». Ici, la peine est à mettre en relation avec le statut social de la victime. Après avoir livré des considérations sur l'état du système judiciaire, de la société babylonienne à cette époque et des relations professionnelles entre agriculteurs, les deux dernières dispositions rendent compte d'une évolution de ce système. [...]
[...] En affirmant que le cœur du justiciable « se dilate », Hammurabi décrit le rôle du Soleil représentant ici la justice : le Soleil chauffe la terre et ici il chauffe le cœur des opprimés. En ce sens, la justice répond ici à son rôle pacificateur de la société, elle répare le mal et l'injustice. Hammurabi réaffirme que sa loi, ses décrets doivent être perpétués : « Tout roi qui apparaitra dans le pays observe les décrets ( . ) qu'il ne change pas la loi du pays que j'ai promulguée ( . [...]
[...] C'est une procédure visant à faire passer à l'accusé une épreuve physique (ici de plonger dans un fleuve) pour que la nature décide de son sort. Si le fleuve maîtrise l'accusé, le sorcier accusé sans preuve sera tué. Si l'inverse se produit, ce sera l'inverse. L'article 45 pose les bases du droit des contrats. En effet ici le « rapport » correspond à un contrat qui lorsqu'il entre en exécution le détenteur conserve le bien d'autrui (ici un terrain pour l'agriculture). Des mesures relatives à la famille donnent des indications sur la prise en compte des statuts sociaux des personnes à cette époque. [...]
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