Loi du 09 décembre 1905, laïcité, Église, État, deux premiers articles, neutralité, Commune de Paris, liberté de conscience, promulgation, religion, pluralisme, non-discrimination
Avant son approbation, la tension entre partisans et adversaires de la laïcisation de l'État conduit à des affrontements majeurs tout au long du XIXe siècle, notamment à l'époque de la Commune de Paris (1871). Un affrontement qui conditionne notamment la politique française des années suivantes, et qui mène aux mesures et réformes menées par la Troisième République à partir des années 1880, où s'instaure un enseignement laïc. En 1904, un pas de plus est franchi avec un vote qui aurait pour but de rompre les relations avec le Vatican.
[...] C'est en effet un puissant principe républicain qui découle directement de l'égalité des droits. La laïcité est donc aux antipodes du culte de l'État et de toute mise en œuvre du pluralisme. Pour conclure, un bilan de son application pratique me permet de constater le grand paradoxe de la laïcité française : tout ce que la loi sépare et interdit, l'emprise de la religion dans les sphères laïques de la République, la jurisprudence l'unit et l'assemble en quelque sorte, tendant une série de ponts qui relient l'État laïc français au fait religieux. [...]
[...] La promulgation de la neutralité de l'État Le deuxième établit le principe de la séparation de l'Église et de l'État. L'État veut désormais rester neutre. Il n'y a plus de religion sacrée légitime. Toutes les religions sont traitées de la même manière. Le deuxième article commence par souligner que le second terme, l'égalité. Désigner une seule religion comme religion d'État, c'est introduire une inégalité juridique entre les citoyens en France. Or, cela ne doit pas être le cas entre les citoyens qui acceptent une religion reconnue et ceux qui ne professent aucune religion. [...]
[...] Loi du 09 décembre 1905 - Dans quelle mesure les deux premiers articles organisent cette séparation entre l'Église et l'État ? Avant son approbation, la tension entre partisans et adversaires de la laïcisation de l'État conduit à des affrontements majeurs tout au long du XIXe siècle, notamment à l'époque de la Commune de Paris (1871). Un affrontement qui conditionne notamment la politique française des années suivantes, et qui mène aux mesures et réformes menées par la Troisième République à partir des années 1880, où s'instaure un enseignement laïc. [...]
[...] Le corollaire est la liberté de religion, la liberté de culte et la non-discrimination entre les religions. Ainsi, il réaffirme le principe républicain, la liberté de conscience, affirmé pour toutes les opinions dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Cette liberté et les garanties de son exercice doivent être conformes à l'ordre public. Premièrement, la liberté de conscience l'emporte clairement sur la liberté de croyance religieuse. Elle se dérobe à l'État en tant qu'affaire privée et participe ainsi au retrait de l'État de la religion et au retrait mutuel de l'Église de la politique. [...]
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