L'intelligence numérique et la protection des données personnelles

Extraits

[...] Les comptes Twitter des hommes politiques sont très suivis par les journalistes par exemple, on peut considérer que leurs publications sur Internet jouent le même rôle que des communiqués de presse. Les internautes pouvant commenter ces publications, on peut considérer que le réseau social est un moyen pour développer la démocratie, puisqu'il rapproche le représentant de ses électeurs. Dans le domaine du travail également, le réseau social (LinkedIn, Viadeo) peut servir à trouver un emploi puisqu'il met en relation des candidats, avec un CV en ligne, et des employeurs qui peuvent sélectionner les profils qui les intéressent. [...]

[...] Les dérives Cependant, la création de comptes sur ces réseaux sociaux exige de délivrer un certain nombre d'informations privées. Les réseaux incitent d'ailleurs à en délivrer le plus possible, car ces informations ont pour eux une valeur marchande. En effet, les différents réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) sont officiellement gratuits pour leurs utilisateurs, mais il faut garder à l'esprit que ce sont des entreprises qui ont un but lucratif. Elles se financent avec énormément de publicité envoyée aux utilisateurs, sans leur demander leur avis à ce sujet ?; et si les utilisateurs n'ont pas paramétré correctement leur compte, des données privées, voire intimes (photos par exemple) peuvent être revendues par les réseaux sociaux à des sociétés publicitaires qui harcèlent les utilisateurs par mail ou par téléphone en leur proposant des offres commerciales « adaptées » à leurs besoins. [...]

[...] L'Union européenne s'est aussi penchée sur ce problème : en 1995 a été adoptée la directive européenne n° 95/46/CE « relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel ». Et surtout, la Cour de justice de l'Union européenne a rendu le 13 mai 2014, un arrêt contre le moteur de recherche « Google », en lui imposant d'effacer certains résultats de recherche que les internautes voulaient supprimer : la Cour a ainsi créé un « droit à l'oubli » sur Internet. [...]

[...] Vers une meilleure protection juridique Étant donné que les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés, les risques pour le respect de la vie privée, le droit à l'image, sont de plus en plus nombreux et importants. Il y a donc besoin de plus de droit pour encadrer ces pratiques. En France, la protection des données personnelles en informatique a été mise en place très tôt avec la création de la CNIL (Commission nationale informatique et libertés) par une loi de 1978. C'est une autorité administrative présidée par un député ou un sénateur qui surveille les créations de fichiers comportant des données personnelles. Elle a aussi des pouvoirs d'enquête. [...]

[...] En 2014, ce nombre a été estimé à environ 26 millions. C'est un phénomène énorme qui ne concerne pas que les jeunes, selon la presse, les personnes âgées de 18 à 34 ans représentent maintenant moins de la moitié du total des comptes Facebook. De plus, Facebook dépasse tous les autres sites Internet en nombre d'heures passées sur le site par ses utilisateurs. On peut donc parler d'une « vie numérique » parallèle à la vie réelle, où les utilisateurs peuvent donc échanger et s'informer très rapidement, maintenir des amitiés fortes malgré la distance par exemple, ou rejoindre des groupes d'intérêt qui sont éloignés d'eux, mais immédiatement disponibles en ligne : les réseaux sociaux deviennent donc des lieux de vie sociale qui bannissent l'éloignement permettant un contact instantané et continu. [...]