Le droit interne est basé sur un modèle hiérarchique. Celui-ci repose sur la distinction des gouvernants, des gouvernés et de l'Etat, siégeant au sommet de cette hiérarchie; il dicte aux individus la conduite à avoir et sanctionne toute transgression.
Le droit international est au contraire un modèle anarchique, il n'y a pas de hiérarchie. Seule importe la souveraineté. Chaque état est libre de déterminer les règles qui le lient au droit international. Aucun Etat n'est supérieur à un autre, ils sont égaux les uns des autres.
[...] Les Etats reconnaissent le droit international comme un droit positif. Ils reconnaissent leur soumission à ce droit de différentes façons. Tout d'abord, par les constitutions étatiques. Presque toutes les constitutions établies depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale affirment cette reconnaissance (Constitution française du 4 octobre 1948, préambule de la constitution de 1946 : La République française, fidèle à ses traditions se conforme aux règles du droit public international La loi fondamentale du 23 mai 1949 de la République fédérale d'Allemagne, article 10 : Les règles générales du droit international font partie intégrante du droit fédéral. [...]
[...] En d'autres termes, le droit international ne devrait pas exister donc il n'existe pas. À vrai dire, il existe, mais il est autre que le droit interne, il présente des caractères qui ne sont pas totalement différents du droit interne mais qui ne s'appliquent pas de la même manière. Il évolue selon sa propre logique et fait de la souveraineté un élément essentiel de différenciation. La problématique qui se pose est la suivante : en quoi le droit international public se distingue-t-il du droit interne et qui par la même constitue ses spécificités ? [...]
[...] Négation du droit international Le droit international : un mythe ? La société, régie par le droit doit avoir une structure comprenant des autorités supérieures : un législateur qui établit la règle de droit, un juge qui règle les conflits relatifs à son application et une autorité qui sanctionne les violations à la règle. Ces autorités, ces institutions s'inscrivent dans la définition du droit où elle y joue un rôle important. Ainsi, dans le cadre de l'Etat, celui-ci est une société institutionnalisée parce que le droit interne est droit Cette société institutionnalisée est pourvue d'une organisation juridique supérieure aux individus et distincte d'eux. [...]
[...] Alors que le droit international est un droit unique distinct du droit étatique. Ce qui nous ramène de nouveau à l'existence du droit international. Y ‘aurait-il une certaine positivité du ce droit ? L'existence du droit international : positivité de ce droit ( Quelle preuve avons-nous vraiment que le droit international existe ? Et bien tout simplement le fait que les Etats, les organisations internationales, les hommes politiques reconnaissent ce droit et l'invoquent. Si le droit international n'existait pas, il n'y consacrerait pas tant de temps et d'intelligence. [...]
[...] Pour les partisans du dualisme, les conflits entre les normes du droit interne et celles du droit international sont impossibles. Ces normes ne réglementent pas les mêmes rapports sociaux, elles n'ont pas le même objet. Il n' y ici rien d'étonnant puisque la norme interne s'applique exclusivement dans le cadre de l'Etat et ne s'introduit pas dans l'ordre juridique international, en tant que norme. Les sujets de droit ne peuvent pas être les mêmes dans les deux ordres juridiques. Le droit international ne peut régir les relations entre individus dans le cadre interne. [...]
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