Taïwan, Chine, République populaire de Chine, Président Xi Jinping, Seconde Guerre mondiale, souveraineté, indépendance, Mao Zedong, ONU Organisation des Nations Unies, droit internal public, État, OMS Organisation mondiale de la Santé, relations internationales, droit civil, droit politique, pouvoir politique
Aujourd'hui, le statut de la République de Chine questionne plus que jamais et le statut quo de 1992 parait de plus en plus compromis. En effet, les revendications indépendantistes de la population taïwanaise sont de plus en plus fortes alors que dans le même temps les pressions exercées par la Chine sur Taïwan, mais aussi sur l'ensemble de la communauté internationale, s'intensifient. De plus, le statut de Taïwan interroge au regard du droit international. Certains considèrent la République de Chine comme un État à part entière alors que d'autres l'envisagent uniquement comme une province de la République Populaire de Chine.
La question de l'existence d'un État est une question qui attend du droit international une réponse ferme. C'est d'ailleurs ce qui avait initié avec la présence de trois critères matériels que sont la présence d'un territoire, d'une population et d'un gouvernement. Ainsi, l'indépendance de Taïwan semble être légitimée par le droit international. Mais, ces critères ne suffisent pas à l'existence d'un État, un critère subjectif entre alors en jeu, celui de la souveraineté interne et externe. Or, la souveraineté externe implique indéniablement la reconnaissance par les autres sujets du droit international que sont les États et les organisations internationales. Ce sont autant de critères que Taïwan tâche de remplir pour légitimer sa liberté et ainsi empêcher toute réunification avec la Chine.
[...] Un événement a en effet marqué l'histoire, mais surtout le positionnement de Taïwan, l'élection présidentielle de 2000. Cette année-là, un autre parti que le Kuomintang prend le pouvoir pour la première fois, le parti démocrate progressiste avec à sa tête Chen Shui-Bian qui est élu président. Après son mandat, c'est le Kuomintang qui reviendra au pouvoir jusqu'en 2016, apaisant ainsi autant que possible les relations avec la République Populaire de Chine. Mais en 2016, l'élection de la démocrate progressiste Tsai Ing-Wen et sa réélection en 2020 vont avoir pour conséquence l'intensification des revendications indépendantistes et forcément l'accentuation des tensions avec la Chine. [...]
[...] Cette loi fragilise indéniablement le statu quo de Taïwan. Pourtant, la situation de cette entité reste indéterminable au sens du droit international. La définition de l'État, qui fait consensus, est applicable à Taïwan et pourtant sa souveraineté externe n'est pas réellement reconnue par la communauté internationale, mais surtout complètement niée par la Chine. Surtout que force est de constater que la revendication juridique de ce territoire est accompagnée de pressions diverses de la part de la Chine, remettant ainsi en cause le statu quo. [...]
[...] Ainsi, Taïwan n'est pas considéré comme un État apte à participer aux organisations internationales pour la plupart d'entre elles. La reconnaissance de Taïwan sur la scène internationale est donc amoindrie depuis 1971 et l'entité ne cesse de perdre en influence sur la scène internationale puisqu'elle est de moins en moins reconnue que ce soit par les États ou par les organisations internationales. Sa sécurité et son intégrité sont aujourd'hui très clairement remises en cause et la domination qu'exerçait la République populaire de Chine sur le territoire ne fait qu'aggraver la situation. [...]
[...] C'est en raison de ce système libéral et de l'avènement du parti démocrate progressiste à plusieurs reprises que Taïwan se considère comme « la première démocratie » en Asie. Il convient toutefois de noter que la République Populaire de Chine conteste totalement l'existence d'un tel gouvernement indépendant malgré toutes ces caractéristiques. Le porte-parole de l'ambassade de Chine a effectivement déclaré que « puisqu'il s'agit d'une province chinoise, le dirigeant de la région de Taïwan n'est tout au plus qu'un gouverneur de province, et le responsable du département des affaires extérieures, qu'un directeur de bureau des affaires extérieures ». [...]
[...] Le pouvoir de conclure des traités est la preuve de l'existence et de l'exercice effectif de la souveraineté d'un État. Un État non reconnu comme tel est une entité qui peine à être indépendante. Le professeur Yann Kerbrat a en effet précisé que les critères prévus par le droit international « restent théoriques » et que c'est à chaque État que revient la responsabilité « d'apprécier sur l'entité en question réunit les conditions ». Il réside alors dans la question de la reconnaissance un réel enjeu pour Taïwan. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture