Comme l'évoquait Lloyd Axworthy « La nature changeante des conflits violents et l'intensification de la mondialisation placent de plus en plus l'individu au cœur des affaires mondiales ». En effet, les transformations récentes du système international ont obligé les États à revoir les fondements conceptuels de leur politique de sécurité.
Pendant tout le XXe siècle, la sécurité était fondée sur l'organisation de la défense de l'État contre les visées prédatrices d'autres États. Entre les États régnait un état de guerre permanent structuré par une politique de menaces graduelles, de ce fait la sécurité de l'État méritait d'être assurée. Le droit international se caractérisait autour de la sécurité de l'État. Ainsi pour R. J. Dupuy l'individu était exclu du droit international public. L'État était le seul acteur et sujet unique de la sécurité.
Mais depuis quelques décennies et avec la multiplication des conflits internes et internationaux apparaît un nouveau jeu de concept faisant pâlir le prestige de la sécurité de l'État. On parle désormais de la sécurité humaine comme d'un concept englobant.
La guerre froide a donc fait place à la naissance de nouveaux concepts tels que la globalisation ou mondialisation, ce qui crée l'affaiblissement de la notion d'État providence. Ceci débouche alors logiquement sur une perspective de transfert vers le niveau mondial d'instruments de régulation qui ont perdu de leur efficacité au niveau national ou régional. On peut aussi noter les changements intervenus lors du Sommet de Rio ou le concept de développement durable a été consacré, ce qui renforce bien la place prédominante de la sécurité de l'individu.
La globalisation réside donc dans l'effort de désignation de l'ensemble des règles d'organisation des sociétés à l'échelle humaine. Alors qu'avant on tentait irrémédiablement de réguler les rapports de force existants au sein de chaque État afin d'éviter les déséquilibres et la rupture du statu quo, l'ère nouvelle tente d'instaurer un système de conciliation qui dépasse strictement le cadre de l'État.
Selon Georges A. Lebel « Cette idée de globalisation qui escompte et postule la formation d'une société globale, à l'échelle planétaire, ne peut que séduire les internationalistes : l'ordre global est leur objectif, justement » .
Certains auteurs l'affirment « Pour que le choix de l'intégration internationale soit durable, il faut que les populations en perçoivent les bénéfices, que les États s'entendent sur ses finalités et que les institutions qui la gouvernent soient perçues comme légitimes » . Est-ce le cas aujourd'hui ? Ne peut-on pas remettre en cause le système international ?
[...] La conciliation des concepts par le principe de subsidiarité Conclusion Bibliographie Table des matières [1]Lloyd Axworthy, La sécurité humaine : la sécurité des individus dans un monde en mutation MAECI, Avril 1999. [2]René Jean Dupuy, Le droit international, Que sais-je?, PUF p [3]J-M. Thouvenin, Genèse de l'idée de Responsabilité de protéger, in La responsabilité de protéger, SFDI (dir.), Colloque de Nanterre, Paris, Pedone, p [4]Ouverture allocution de Mario Bettati, La responsabilité de protéger, Colloque de Nanterre, SFDI, Paris, édition Pedone p et 12. [5]Protocole I et II signé le 8 juin 1977 aux conventions de Genève. [6]Définition de la notion de gouvernance globale, Wikipédia. [7]1992. [8]G.A. Lebel, op. [...]
[...] Une sécurité de l'individu ternie par l'inefficacité des concepts de protection Section 1. La controverse des débats doctrinaux et des positions étatiques Section 2. L'absence de juridicité des concepts de protection de l'individu Chapitre 2. Intervention et souveraineté, deux notions inconciliables ? Section 1. L'État maître absolu de sa population Section 2. La conciliation des concepts par le principe de subsidiarité CONCLUSION Introduction Comme l'évoquait Lloyd Axworthy La nature changeante des conflits violents et l'intensification de la mondialisation placent de plus en plus l'individu au cœur des affaires mondiales En effet les transformations récentes du système international ont obligé les États à revoir les fondements conceptuels de leur politique de sécurité. [...]
[...] Vattel, Le droit des gens ou principes de la loi naturelle, appliqués à la conduite des affaires des Nations et des Souverains, Washington, Carnegis Vol. Livre II, Chap. IV Moreau Desfarges, Un monde d'ingérence, Paris, Presses de sciences po 2e éd Gérard Cornu, Vocabulaire juridique, Paris, PUF 6e édition Mario Bettati, Le droit d'ingérence, mutation de l'ordre international, Éditions Odile Jacob C.P. David et J. F Rioux, Le concept de sécurité humaine in La sécurité humaine : une nouvelle conception des relations internationales, L'Harmattan, Paris Articles de périodiques 1 Lloyd Axworthy, La sécurité humaine : la sécurité des individus dans un monde en mutation MAECI, avril Kofi Annan, Le Monde, juin Boissons de Chazournes et Condorelli, De la responsabilité de protéger ou d'une nouvelle parure pour une notion déjà bien établie RGDIP pp. [...]
[...] L'obligation collective internationale de protection Section 1. La coopération inter étatique Section 2. L'émergence de nouveaux acteurs PARTIE II. La protection de l'individu, un objectif compromis Chapitre 1. Une sécurité de l'individu ternie par l'inefficacité des concepts de protection Section 1. La controverse des débats doctrinaux et des positions étatiques Section 2. L'absence de juridicité des concepts de protection de l'individu Chapitre 2. Intervention et souveraineté, deux notions inconciliables ? Section 1. [...]
[...] Decaux, que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont un pouvoir absolu de dire le droit ? Face à ces difficultés auxquelles est confrontée la mise en place effective de la responsabilité de protéger et de la sécurité humaine, Kofi Annan le 8 décembre 2006 regrettait que nous n'ayons pas progressé depuis les désastres de la Bosnie et du Rwanda. Soixante ans après la libération des camps nazis et trente ans après les massacres au Cambodge, la promesse plus jamais çà sonne bien creux Il poursuit en posant cette question : comment une communauté internationale qui prétend faire respecter les droits de l'homme peut-elle tolérer que ces horreurs continuent ? [...]
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