A travers les siècles et au sein de chaque société, la femme a toujours été victime de discriminations, et cette situation perdure jusqu'à nos jours. Considérée comme un bien faisant partie du patrimoine de l'homme dans les sociétés antiques, réincarnation du mal et symbole du pêché dans toutes les religions, la femme était enterrée vivante, brûlée vive, vendue ou échangée. Le statut de la femme dans la société a évolué. Le XXe a vu la consécration internationale des droits de l'homme ainsi que des principes à valeur universelle. L'un des premiers principes universels est le droit à l'égalité : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». En vertu de ce principe, les hommes et les femmes sont égaux.
La Convention sur l'élimination de toutes les discriminations à l'égard des femmes, qui a été érigée en norme internationale, impose en son article 16 aux états signataires de réaffirmer l'égalité totale de l'homme et la femme en matière de droits fondamentaux dans le statut personnel et dans la famille. Tous les pays arabes ont formulé une réserve à cet article. Ainsi, les femmes arabes vivent l'évolution du monde moderne tout en continuant à être soumises à des textes coraniques immuables. Elles sont soumises à des lois islamiques contraires aux principes universels des droits de l'homme auxquels la majorité de leurs pays ont adhéré.
L'obstacle à la reconnaissance de l'égalité des droits entre les femmes et les hommes est la religion. En effet, l'émancipation des femmes semble incompatible avec l'Islam. Le Coran n'a pas consacré l'égalité entre hommes et femmes, ou du moins pas dans le sens où nous le comprenons. Selon le texte coranique, « égalité » n'est pas synonyme de « similitude ». Dieu a accordé à l'homme ainsi qu'à la femme des attributs et des qualités différentes, de ce fait ils n'ont pas les mêmes droits, ni les mêmes obligations. Vouloir que l'homme et la femme soient astreints aux mêmes droits et obligations, c'est vouloir changer la nature des choses.
Le gouvernement algérien a adopté, le 22 février 2005, une réforme très contestée du Code de la famille. Sous la pression des islamistes, l'avant-projet de loi qui avait été adopté par le gouvernement algérien à l'automne 2004 a été abandonné. Ce texte prévoyait des avancées certaines pour les Algériennes dont la suppression du tuteur matrimonial. Finalement, les aménagements ont été limités, la plus grande déception étant le maintien du tuteur matrimonial. L'égalité entre hommes et femmes n'est pas reconnue. La conséquence d'une telle décision est que l'Algérie se retrouve à la traîne, elle fait figure d'isolée au sein du Maghreb mais également au niveau international.
Le 9 juin 1984, le Code de la famille est promulgué (titre premier). Ce Code est un véritable « scandale » pour les femmes algériennes : elles qui étaient présentes sur tous les fronts et ont combattu auprès des hommes sont désormais soumises à un statut inégalitaire et condamnées à être des « mineures à vie ». Les réformes récentes du Code de la famille sont loin des attentes des Algériennes.
On peut donc s'interroger sur la portée d'un tel texte et de ses réformes (titre second).
[...] Dans ce contexte, la France met sur pied d'importantes réformes juridiques qui marquent encore aujourd'hui l'Algérie indépendante Ces réformes concernent trois domaines : l'inscription des mariages à l'état civil, la réforme des régimes de tutelle et de l'absence, et les réformes en matière de mariage, divorce et répudiation. Désormais, les mariages et divorces sont obligatoirement inscrits dans le registre d'état civil. En ce qui concerne la tutelle, la mère devient tutrice légale des enfants au décès du père alors qu'auparavant, elle ne pouvait être que tutrice testamentaire sur volonté formelle de son mari. En cas de remariage de la femme, elle doit en avertir le cadi qui décide avec le conseil de famille si le couple peut continuer à assumer la tutelle légale. [...]
[...] L'Algérie est un pays de droit musulman, l'Islam est inhérent au peuple algérien, ce qui va permettre au FIS de s'imposer, dés 1980, et d'imposer ses conceptions intégristes. Celles-ci ont pour principale cible la femme. D'ailleurs, le Code de la famille de 1984 est une concession accordée aux islamistes. La femme va se retrouver au cœur du terrorisme qui soulèvera l'Algérie durant près de 15 ans. SECTION IV : L'ALGERIENNE FACE AU TERRORISME. Au début des années 90 le terrorisme fait rage en Algérie. La femme va être la principale victime des terroristes (paragraphe mais elle va également constituer un rempart contre l'extrémisme religieux (paragraphe II). [...]
[...] - SUNNA : application des lois coraniques par le prophète Mahomet (Mohamed). - WALI : tuteur matrimonial. - ZAOUADJ EL MOUTAA : mariage temporaire. Références bibliographiques ( Ouvrages - ABROUS L'honneur face au travail des femmes en Algérie, l'Harmattan, Paris - AYA TOLLAH MORTADHA Les droits de la femme en Islam, publication du séminaire islamique de Paris, Paris. - BADAOUI Le statut de la femme en Islam, IQRA, Paris - BALTA et RULLEAU L'Algérie, édition MILAN, Ligugé - BENMELHA Eléments du droit algérien de la famille, tome I : le mariage et sa dissolution, Publisud, Paris - BOUTEFNOUCHET La famille algérienne, évolution et caractéristiques récentes, Société Nationale d'Edition et de Diffusion, Alger - COLOMER Droit musulman, tome I : les personnes - la famille, La Porte, Paris - DELCROIX Espoirs et réalité de la femme arabe (Algérie-Egypte), l'Harmattan, Paris - DESS systèmes juridiques comparés, Petit lexique d'institutions étrangères comparées, PUAM, Aix-en-Provence - EL-HUSSEIN BEGDACHE Le Droit International Privé français et la répudiation islamique, LGDJ, EJA, Paris - GAÏD La femme musulmane dans la société, Volume Passé et présent, égalité et différences, IQRA, Paris - GAÏD La femme musulmane dans la société, Volume II, Droit familial et social, IQRA, Paris - GUTMANN Droit International Privé, Dalloz, Paris - HERNANE La hadhâna dans ses rapports avec la puissance paternelle en Algérie, OPU, Alger - JAULT-SESEKE Le regroupement familial en droit comparé français et allemand, LGDJ,EJA, Paris - LABIDI Passagéres, MARSA, Paris - LACOSTE-DUJARDIN Des mères contre des femmes, maternité et patriarcat au Maghreb, édition La Découverte, Paris,1996. [...]
[...] Les femmes, de plus en plus qualifiées, représentent un potentiel de modernité et de progrès pour l'Algérie. Elles ont pris conscience de cela et ne pourront plus longtemps accepter d'être sous représentées au sein des instances de gouvernance. SECTION III : LA DIMENSION POLITIQUE. Historiquement, la femme algérienne a émergé sur la scène politique algérienne lors de la guerre d'indépendance, au cours de laquelle elle a prouvé son dévouement à la défense de la patrie. Aujourd'hui, malgré l'adhésion de l'Algérie à quasiment tous les textes internationaux reconnaissant à la femme des droits politiques la participation féminine à la vie politique du pays demeure très faible (II). [...]
[...] L'Islam a mis fin au traitement inhumain que subissaient les femmes et leur a offert des droits (paragraphe I). Cependant, les mentalités sont difficiles à faire évoluer et les anciennes structures résistent (paragraphe II). Islamisation et droits de la femme. L'Islam a mis fin au contrôle absolu des pères sur leurs filles. Il a accordé à la femme la liberté, l'indépendance de pensée et d'opinion et lui a donné une personnalité Désormais, il est interdit d'ensevelir les filles vivantes. Le Coran interdit cette coutume et la considère un crime comme tout autre meurtre. [...]
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