L'interrogatoire de l'enfant dans le droit Suisse

Extraits

[...] Le monsieur a pris les enfants pendant deux semaines et leur a fait croire que c'est à cause de la mère que tout va mal. Ils vivent désormais chez le père. Ils ont été interrogés selon le modèle EVIG. Chez ce monsieur, un trouble de la personnalité paranoïaque, et chez la femme, une dépression. Le procureur était convaincu que la mère était maltraitante. Si la psy n'avait pas appelé le procureur, pénal et civil ne se seraient peut-être jamais rencontrés. Les services pénaux et civils en réalité ne se parlent pas, ce qui est dommage. [...]

[...] L'interrogatoire de l'enfant dans le droit Suisse C'est l'audition de l'enfant. Il y a un enfant et un adulte qui lui pose des questions. C'est une interaction verbale entre deux personnes autour de laquelle l'un des participants poursuit le but d'obtenir l'infraction spécifique de l'autre parent. Trois facteurs sont importants pour se faire une idée si l'audition de l'enfant peut avoir lieu ou pas. Si on observe comment un parent parle à son enfant, c'est principalement des questions fermées du type qu'as-tu fait aujourd'hui ? [...]

[...] Une solution serait de retirer l'enfant à la mère, mais là on ne peut pas, car l'enfant est convaincu que c'est ce qu'il aime. Chaque enfant est à considérer comme un individu unique. L'interaction et la place de l'enfant sont importantes dans son développement. L'expertise est un lieu où les juges disent que c'est le meilleur endroit pour entendre la parole de l'enfant. Dans une expertise, le papa a deux garçons de 10 et 8 ans. La mère a pris ses enfants avec elle. La femme venant du Kosovo, le mari l'a cloîtré chez lui. [...]

[...] Le souci, c'est que ces filles ne vont pas être entendues dans leurs souffrances. C'est seulement à l'âge adulte que des angoisses dépressives vont pouvoir émerger qui sont liées à ce passé. Alors que les garçons ont tendance à externaliser leurs symptômes, ce qui va altérer les gens. Et à l'âge adulte, ils ne développent pas trop d'autres problèmes. La qualité de la relation parents-enfants à un rôle dans la capacité de l'enfant à supporter cette séparation. III. L'aliénation parentale L'aliénation parentale, c'est un terme qu'il y a 5 ans les juges le mettaient dans leurs expertises. [...]

[...] Certains enfants développent des peurs. Jean présente une angoisse de séparation majeure. Là il faut faire attention que l'on n'est pas dans un trouble hyperactif. Il est hyperactif pour réagir à des sentiments de tristesse et de perte. Il y a un déni de la séparation de ses parents. S'il ne peut pas les remettre ensemble, il voudra passer autant de temps avec chacun d'eux. Là le conflit de loyauté ne lui permet pas de s'exprimer librement, il ne pourra pas dire ce qu'il veut librement de peur de blesser et perdre l'autre parent II. [...]