ONU fiche de lecture
L'auteur du livre ONU et ordre mondial : Réformer pour ne rien changer est Monsieur le Professeur Aziz HASBI. Cet éminent juriste est professeur à L'Université Mohammed V-Agdal. Il fût nommé à des postes stratégiques (ancien ministre, ancien représentant permanent du royaume aux Nations unies, ancien président de l'Université Hassan II Ain -Chock et ancien président du bureau international d'éducation) et doté d'une formation de « l'école » très réputée de Charles CHAUMONT, l'un des pionniers des relations internationales en France.
En ce qui concerne le livre objet de notre étude, le constat de Monsieur le Professeur Hasbi est alarmant. En effet, dans un monde où la mondialisation fait de la contestation un phénomène global qui touche tout le monde : immigration clandestine, terrorisme, trafics de drogues ..., c'est désormais le temps des réformes notamment avec le développement du terrorisme international.
En outre, L'ONU a été créée pour essayer de supprimer de nos mémoires le spectre de l'après-Deuxième Guerre mondiale. C'est une institution à double teinte qui a su résister à la guerre froide, mais qui à l'instar d'autres institutions doit être réformée car cette réforme répond aujourd'hui à un besoin essentiel d'une lutte acharnée contre le terrorisme international.
Il ne faut pas se le cacher, l'ONU est en crise et cela cache encore une situation encore plus grave. La question essentielle qui nous traverse l'esprit est de savoir si la réforme de cette institution est susceptible d'apporter une réponse convaincante à cette situation.
[...] La question essentielle qui nous traverse l'esprit est de savoir si la réforme de cette institution est susceptible d'apporter une réponse convaincante à cette situation. Mais encore de recherche, si la réforme est censée constituer une solution, Par ailleurs,l'auteur a essayé de répondre non sans succès à ces problématiques en faisant d'abord,dans le cadre d'une première partie le constat que l'ONU est une institution en crise(Partie I : L'ONU,une organisation en crise).Ensuite ,le débat a porté sur les potentialités de réformes de l'ONU(Partie II : Réformer l'ONU).Enfin,la troisième partie démontre l'effort déployé à même de rechercher des substituts du changement en émettant des propositions et en prenant le cas de la méditerranée et du moyen orient(Partie III : les ersatz du changement :réforme et adversité :cas de la méditerranée et du moyen orient). [...]
[...] En effet, au cours de ces huit dernières années, il a proposé et mis en application nombre d'idées et de changements visant à hisser l'Organisation au plus haut niveau sur le plan des pratiques internationales qu'il s'agisse de modifier les programmes de travail, les structures organisationnelles ou les systèmes de fonctionnement, au Siège comme hors Siège. A quand une réforme structurelle et globale de l'ONU concrétisant les efforts déployés par Kofi Annan ? (Épanouissement des fonctionnaires et non leur asservissement à une bureaucratie, la non- permission de l'utilisation du droit de veto de manière abusive, intégration des Etats sous développés aux instances de prise de décisions .). [...]
[...] Face à ces nouvelles données rebelles aux conditionnalités, le monde industrialisé développe une nouvelle stratégie consistant à façonner politiquement et d'une manière plus ou moins coercitive les pays censés être des foyers de menace contre l'abondance et le bien-être des pays riches. A cet effet, le Professeur Aziz HASBI est catégorique à ce sujet puisqu'il dit que Toute une nouvelle lecture des relations internationales tend à imputer le sous-développement à la responsabilité des pays pauvres eux-mêmes et à les considérer comme un danger potentiel contre la paix et la sécurité du monde développé. [...]
[...] Aziz HABI, ONU et ordre mondial : Réformer pour ne rien changer, page 28. Mes années à la maison de verre, opt.cit.p.69 Aziz HABI, ONU et ordre mondial : Réformer pour ne rien changer, page 72. Aziz HABI, ONU et ordre mondial : Réformer pour ne rien changer, page 156. Francis FUKUYAMA : State building. Gouvernance et ordre du monde au XXIème siècle, La Table Ronde, Paris pp 13-14. [...]
[...] En définitive, l'histoire de l'humanité a toujours connu une volonté des puissants d'imposer leurs lois aux autres. Dans la lignée des grandes guerres, la création d'organisations universelles telles que la SDN et l'ONU se voulait à même de consacrer et de sauvegarder un équilibre favorable aux vainqueurs des guerres qui ont impulsé la naissance de ces institutions. Les équilibres durent cependant en fonction des rapports de forces qui les sous-tendent. Celui qui a été établi par le Pacte de la SDN n'a pas fait long feu, car il n'a pas bénéficié du soutien des puissances montantes. [...]
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