Des crimes qu'on ne peut ni punir ni pardonner, Antoine Garapon

Extraits

[...] La justice pénale internationale doit être une voie nouvelle, entre un tribunal mondial et un retour à la souveraineté absolue. Conclusion Antoine Garapon a dessiné les changements, les tenants et les aboutissants de la justice pénale internationale aujourd'hui tout en montrant les difficultés, les dangers et les rapports délicats entre justice et politique. Si l'auteur a démontré que cette justice était indispensable, il a souligné aussi ses impuissances et faiblesses. Toujours à l'heure actuelle en voie d'institutionnalisation, la justice pénale internationale n'est pas achevée et se cherche. [...]

[...] Des tensions peuvent alors apparaître entre droit et puissance, entre justice et intérêts des états. De plus, malgré une expansion grandissante (TPIY, CPI ) la construction de la justice internationale semble être un processus non linéaire, marqué par des coups d'arrêt voire des retours en arrière et sa réalisation n'est pas encore achevée aujourd'hui. L'auteur insiste sur l'utopie de cette justice, car elle demeure fortement liée à la politique, a encore bien peu d'indépendance et ses acquis restent minces. Pour une justice pénale internationale efficace, il faudrait qu'elle soit indépendante. [...]

[...] Le procès libère, solde une période et est le point de départ d'un processus de dépassement. La justice pénale internationale, plus que la condamnation, permet une reconstruction du lien politique, elle ne cherche pas le consensus, mais la coexistence, et ce, grâce entre autres à la fonction cathartique du procès Partie 3 : une responsabilité universelle La justice pénale internationale peut rencontrer des difficultés face au crime contre l'humanité : impartialité délicate, quelle personne poursuivre, etc. Ces crimes transcendent la justice et les règles du procès semblent obsolètes, n'apparaissant pas toujours adaptées, avec un risque de ramener un crime généralisé à une action et à une justice particulière. [...]

[...] Des crimes qu'on ne peut ni punir ni pardonner, Antoine Garapon La justice pénale internationale n'a cessé de se développer depuis Nuremberg et son évolution fait naître de nouvelles interrogations : comment rendre justice à une violence inédite, celle du crime contre l'humanité ? Qu'apporte la justice pénale internationale ? Quelles sont les difficultés rencontrées dans l'élaboration de la justice pénale internationale et sa mise en œuvre ? De par ce livre, Antoine Garapon nous fait voyager au cœur de la justice internationale et va essayer de démontrer la complexité de celle-ci et des nouveaux rapports qui se nouent entre justice et politique. [...]

[...] La justice pénale internationale a été instituée afin de répondre à des violences inédites qualifiées de crimes contre l'humanité. Ce crime est caractérisé par la déshumanisation, le massacre, l'incapacité à répondre des victimes non combattantes. L'état ne parvient plus à protéger ses citoyens. Les violences sont commises au nom d'une politique, d'une application d'un projet collectif, le crime contre l'humanité est alors un acte lié à un projet politique. Ce crime détruit la dignité humaine, est informulable et difficilement imputable. [...]