Les insuffisances du système de sécurité collective ont entraîné une paralysie des mécanismes de chapitre VII (I), paralysie d'autant plus grave qu'elle s'est accompagnée d'une absence de moyens militaires (II) affectées au service de la coercition collective.
D'un point de vue historique, la philosophie du système de sécurité collective est fondée sur l'accord des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Les cinq Grands sont bénéficiaires d'un double privilège : ils sont membres permanents du Conseil de sécurité et disposent du droit de veto. Pour que l'alliance du temps de guerre puisse se poursuivre en temps de paix, l'entente des cinq puissances était indispensable. Le bon fonctionnement du système est donc tributaire de l'absence d'utilisation du veto ou de l'unanimité des grandes puissances, le système n'étant pas mis en œuvre par tous.
[...] L'Agenda pour la paix a reçu un accueil réservé de la part des Etats, mais l'ONU dispose tout de même depuis 1994 de ressources en attente Ces forces sont le résultat d'accords passés entre l'ONU et chacun de ses Etats membres, afin d'établir un tableau des forces susceptibles d'intervenir Bibliographie Ago, Roberto. Les Nations Unies vingt-cinq ans après.Genève : Institut universitaire de hautes études internationales (Institut universitaire de hautes études internationales ; no. p. Alami, Abdelfettah. La restructuration du système des Nations Unies et le nouvel ordre international. [S.l : s.n.] p. [...]
[...] II) L'absence de moyens techniques de la coercition collective Le fait que les articles 43 et suivants de la Charte soient restés lettre morte explique ce défaut de moyens techniques. L'absence d'une vraie force militaire à la disposition du Conseil de sécurité trouve sa raison d'être dans le manque de volonté des Etats pour conclure les accords de l'article 43 et le fait qu'ils souhaitent conserver la maîtrise de leurs contingents. Cette carence hypothèque grandement les capacités d'intervention de l'Organisation mondiale, car elle est dans l'obligation de solliciter les Etats membres pour qu'ils mettent à sa disposition des moyens militaires et financiers ou de sous traiter avec les Etats volontaires pour intervenir. [...]
[...] Ghébali, Victor Yves. La crise du système des Nations Unies. Paris : Documentation française (Notes et études documentaires / La Documentation française ; no 4854).136 p. Leprette, Jacques. Réflexions sur le concept d'efficacité dans le système des Nations Unies. Dans: L'adaptation des structures et méthodes des Nations Unies : colloque, La Haye, 4-6 novembre 1985 = The adaptation of structures and methods at the United Nations : Workshop, The Hague, 4-6 November 1985. Dordrecht, Netherlands ; Boston, Mass : M. [...]
[...] Les Nations Unies. Bordeaux : Impr. J. Pechade p. Chaumont, Charles. L'Organisation des Nations Unies éd. Paris : Presses universitaires de France (Que sais-je? 103)127 p. Chaumont, Charles; Fischer, Georges [i.e. Vingt-cinq] ans de Nations Unies : un bilan positif. Paris : Librairie générale de droit et de jurisprudence p. Childers, Erskine B.; Brian Urquhart. Pour rénover le système des Nations Unies. Uppsala, Sweden : Dag Hammarskjöld Foundation (Development dialogue, ISSN 0345-2328 ; 1994:2). [...]
[...] Sans volonté politique des Etats de se conformer à la Charte, la sécurité collective est en crise : De la paralysie constitutionnelle mais limitée, délibérément et inscrite de manière réaliste dans la Charte, on passe ainsi à une paralysie généralisée au gré des alliances et des clientèles établies ou espérées Quand elle veut protéger ses intérêts directs ou indirects, chaque grande puissance utilise également parfois le droit de veto de manière plus ou moins abusive. Durant les années 50 et 60, l'Occident a dénoncé l'abus du droit de veto par l'URSS. Dans l'affaire du Canal de Suez en 1956, la France et le Royaume-Uni ont fait de même. Les Etats-Unis ont souvent utilisé leur droit de veto pour éviter la condamnation d'Israël et différer la reconnaissance des droits du peuple palestinien. [...]
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