droit suisse, Suisse, droit de l'enfant, Auditions EFIG, Auditions d'Enfants Victimes d'Infractions Graves, caractéristiques enfantines, mémoire, influences culturelles, suggestibilité
Il s'agit de Juliette qui consulte à l'âge de 3.5 ans dans le cadre d'une suspicion de maltraitance physique du père sur l'enfant. Les parents sont séparés en raison de violences conjugales. Le couple a eu un enfant à 20 ans et un deuxième 15 mois plus tard. Aux 18 mois de la fille le couple se sépare. Dans un premier temps, madame a déposé une plainte pénale contre son mari. A noël, la mère récupère sa fille qui a des bleus derrières les jambes à un endroit non usuel pour les chutes...
[...] À la base un enfant ne sait rien faire. Il doit tout apprendre. Le bébé humain est l'être le plus démuni quand il arrive au monde. C'est le parent normalement qui se charge de cette éducation. À force de répéter, cela a un sens, on va aider l'enfant à connaître des guides et à pouvoir s'y référer. L'enfant va apprendre à mémoriser ce qui est important pour lui pour grandir. S'il va à pied à l'école tous les jours, et qu'ensuite une fois on l'amène en voiture, si on lui repropose 3 semaines après il ne va pas s'en souvenir, car c'est quelque chose de banal, c'était juste pas quelque chose de nécessaire à son développement quand un enfant vit un événement isolé, par exemple un attouchement sexuel, si c'est isolé, l'enfant ne devrait pas trop s'en souvenir, car ce n'est pas quelque chose qui va l'aider à grandir. [...]
[...] Quand on est un enfant, on n'a pas un souvenir très précis. Dans ces moments-là, c'est plus simple d'être suggestif. Un dernier aspect, c'est que l'on peut plus facilement suggérer quelque chose de périphérique. Quand on vit un événement, il y a l'événement lui- même et ensuite l'environnement autour. L'événement central, c'est l'événement vécu. La suggestivité peut intervenir dans les trois stages de la mémoire. Suggestibilité et âge pédiatrique : Plus l'enfant est jeune, plus il sera suggestif. Concernant le langage, un enfant développe son langage entre 2 et 5 ans. [...]
[...] Il doit aussi apprendre à distinguer la réalité de la fiction. Un enfant peut avoir peur. Par exemple des crocodiles en playmobile. Les psys ont des animaux sauvages et des animaux domestiques en jouet. Quand on prend tous ces animaux, le crocodile peut faire peur à un enfant de trois ans. C'est ce que l'on appelle le test de réalité. Généralement c'est vers 4 ans que l'enfant n'aura plus peur du crocodile. C'est le moment où l'enfant est le plus impressionnable. [...]
[...] C'est à 5 ans que l'enfant pourra reconstituer les scénarios de manière authentique. Le cas de la fille agressée de 3.5 ans, alors qu'elle est dans le bureau de la psy, elle dit que son père l'a mordue. Elle a montré des marques, mais elle n'avait pas revu son père depuis 3 mois. Il est ressorti que c'est le frère qui l'avait mordu. L'enfant a ainsi mélangé les scénarios. Si on se base que sur ce que l'enfant dit, on risque des erreurs. [...]
[...] Tous ces environnements vont lui permettre de découvrir d'autres choses. On va mieux se souvenir de quelque chose qui a eu de l'importance pour nous ou pour notre environnement. Si pour une famille il y a des événements importants, l'enfant va mieux s'en souvenir. La capacité du bébé à pouvoir grandir sans séquelle psychologique va dépendre de la capacité du parent à donner une sécurité à l'enfant. V. La suggestibilité C'est une mesure dans laquelle les individus incorporent une info dans leurs souvenirs. [...]
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