Le Kosovo est un territoire situé au sud de la Serbie actuelle et limitrophe de l'Albanie. Occupé par une majorité d'Albanais depuis le XIXe siècle et une minorité de Serbes, il a appartenu à différents Etats au cours de son histoire. En 1946, la République populaire fédérative de Yougoslavie comprend six Républiques ainsi que deux régions autonomes que sont la Voïvodine et le Kosovo. Ce dernier sera d'ailleurs reconnu en 1974 par Tito, alors Président de la Yougoslavie, comme « une province autonome au sein de la République de Serbie ».
A la mort de celui-ci, les nationalistes albanais ont réclamé que le Kosovo soit considéré comme une République à part entière. Cependant, le discours de Slobodan Milosevic, Président de la Serbie, prononcé en 1989 est sans appel, il abolit le statut autonome du Kosovo.
[...] Cette dernière étant elle-même vivement critiquée par des pays tels que les USA ou encore l'Allemagne ainsi que par l'OTAN. La réponse de la Cour internationale de justice est donc cruciale, car si elle légalise l'autoproclamation du Kosovo, d'autres états risquent de faire de même. Cela signifierait en quelque sorte que le droit international s'est incliné, car il ne reconnaît pas explicitement le droit de faire sécession. Cela explique alors le fait que des pays comme l'Espagne aient pour l'instant refusé de reconnaître l'indépendance du Kosovo. [...]
[...] Elle craint en effet que cela ravive des tensions dans des provinces espagnoles qui souhaiteraient accéder à l'indépendance (le Pays Basque ou la Catalogne). Néanmoins, l'ambassadeur britannique en Russie, Antony Brenton a déclaré le 15 février 2008 (c'est-à-dire avant l'autoproclamation de son indépendance par le Kosovo) à Saint-Pétersbourg que la proclamation de l'indépendance du Kosovo ne doit pas constituer un précédent pour les autres pays. Le Kosovo est différent de l'Abkhazie et de Chypre du Nord. [...]
[...] En effet , le Kosovo n'a pas pu devenir membre de l'ONU, car la Russie et la Chine qui sont deux pays membres de cette organisation; n'ont pas souhaité reconnaître l'indépendance de ce territoire et ont opposé leur veto faisant alors obstacle à l'intégration de celui-ci. Enfin, quant à savoir si l'autoproclamation de son indépendance par le Kosovo pouvait constituer un précédent, c'est-à-dire donner l'exemple à d'autres pays, là encore la question n'est pas clairement tranchée. Comme il l'a été dit précédemment, ce sujet rend frileux certains pays à la reconnaissance du Kosovo. En effet, pourquoi accepter l'indépendance unilatérale d'un pays et pourquoi ne pas l'accepter pour d'autres ? [...]
[...] La Serbie a déjà appelé les Serbes du Kosovo à ne pas voter. Mais cela pourrait peut-être leur porter préjudice dans le cadre d'une future reconnaissance internationale, dans la mesure où la représentation de cette minorité ne sera pas assurée. Il convient de s'interroger désormais sur la licéité au regard du droit international de la reconnaissance dont a fait l'objet le Kosovo de la part de nombreux États et sur l'importance numérique de cette reconnaissance à savoir si elle peut influer sur la qualité étatique de ce territoire. [...]
[...] Ce conflit nécessitera l'intervention d'une force de sécurité internationale dirigée par l'OTAN: la KFOR. Considéré comme une province autonome de la Serbie, le Kosovo sera ensuite administré par les Nations-Unies de juin 1999 à début 2008. Le 17 février 2008, le Kosovo a fait sécession c'est-à-dire qu'il s'est séparé du territoire de la Serbie, proclamant de ce fait son indépendance de manière unilatérale. Celle-ci sera reconnue par les États-Unis et plusieurs grands États de l'Union européenne (actuellement 62 pays à travers le monde l'ont reconnue). [...]
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