A l'époque contemporaine, l'interdiction de l'emploi de la force dans les relations internationales est hissée au niveau d'une norme impérative de valeur très large. Parallèlement, l'obligation de résoudre les conflits par des moyens pacifiques, qui en est le corollaire, acquiert le même caractère impératif.
Elle est affirmée par les articles 2, paragraphe 3, et 33 de la Charte des Nations Unies et, avec plus de force encore, par la « Déclaration relative aux principes du droit touchant les relations amicales et la coopération entre les Etats », votée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 24/10/1970. D'après ce texte :
« Tous les Etats doivent régler leurs différends internationaux avec d'autre Etats par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mise en danger ».
Dans l'état actuel de son développement, la société internationale ne peut exiger que les parties à un différend aboutissent à un règlement effectif. Toutefois, la tendance est de multiplier les pressions en ce sens, par le recours à des procédures diplomatiques souvent collectives ou par un meilleur encadrement juridique. Le recours aux divers modes de règlement pacifique des différends doit se faire de bonne foi et avec la volonté d'aboutir. Les modalités de règlement pacifique font elles-mêmes l'objet d'une « normalisation » par le biais de conventions multilatérales ou de « modèles de règles ».
Le droit international général ne contient pas d'obligation pour les Etats de faire usage de telle modalité de règlement pacifique plutôt que telle autre
Afin de clarifier la question du règlement pacifique des différends internationaux dans le cadre étatique nous étudierons les procédures diplomatiques de règlement des différends (I) et le règlement avec l'aide d'un organe établi par les Etats en litige (II).
[...] Il en fut ainsi des entretiens de Gif- sur-Yvette, relatifs aux affaires du Viêtnam, du 22 novembre 1972, entre le Secrétaire d'état américain Henry Kissinger et Le Duc Tho. Ces entretiens aboutirent aux accords de paix de Paris du 27 janvier 1973. De la même manière, les entretiens secrets d'Oslo entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine de Yasser Arafat ont conduit aux accords d'Oslo et de Washington, le 19 août 1993. Les bons offices et la médiation Les bons offices et la médiation sont des procédures diplomatiques qui comportent l'intervention de négociateurs d'un pays ou de plusieurs pays tiers. [...]
[...] Approche la plus classique, puisque contemporaine de la naissance des relations internationales modernes, le règlement non juridictionnel des conflits internationaux s'est, par nécessité, tout d'abord inscrit dans un cadre interétatique. Afin de clarifier la question du règlement pacifique des différends internationaux dans le cadre étatique nous étudierons les procédures diplomatiques de règlement des différends et le règlement avec l'aide d'un organe établi par les Etats en litige (II). Les procédures diplomatiques de règlement des différends Il s'agit essentiellement de procédures d'origine coutumière. Les procédures diplomatiques sont menées par ceux qui assurent normalement les relations entre Etats. [...]
[...] Elles ont été souvent les seules utilisées pour régler pacifiquement les crises internationales. Elles conservent une grande importance pour la solution de conflits mineurs. Il apparaît souvent normal de faire appel en premier lieu à ce mode de règlement, avant de se lancer dans des procédure plus lourdes. Ces procédures tendent à un rapprochement des points de vue jusqu'à l'acceptation d'une solution commune par les parties en litige et peuvent être utilisées pour tous les litiges (politiques et juridiques). Elles permettent de faire appel à tous les arguments de fait et de droit. [...]
[...] Le rapport conclut à une simple erreur d'appréciation de l'amiral russe. Il avait, en l'espèce, cru qu'un torpilleur ennemi s'était mêlé aux chalutiers. Sauf les dispositions conventionnelles spéciales, l'enquête suppose l'accord des parties en conflit. Elle pourra avoir été prévue par des conventions bilatérales ou multilatérales. Par exemple, les articles 3 à 14 de la première convention de La Haye, du 29 juillet 1899 ou les articles 9 à 35 de la seconde convention de La Haye, du 18 octobre 1907. [...]
[...] Le recours aux divers modes de règlement pacifique des différends doit se faire de bonne foi et avec la volonté d'aboutir. Les modalités de règlement pacifique font elles-mêmes l'objet d'une normalisation par le biais de conventions multilatérales ou de modèles de règles Le droit international général ne contient pas d'obligation pour les Etats de faire usage de telle modalité de règlement pacifique plutôt que telle autre. Aujourd'hui, l'article 33 de la Charte des Nations Unies dresse une liste non limitative des modes de règlement sans en imposer aucun. [...]
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