Règlement pacifique, différends internationaux, principes, pratiques, accord sur le nucléaire iranien, ONU Organisation des Nations Unies, CIJ Cour Internationale de Justice, Donald Trump, diplomatie, guerre syrienne, sécurité collective, MISNUS Mission de Supervision des Nations Unies en République Arabe Syrienne, déclaration de Manille, OMC Organisation Mondiale du Commerce
"L'accord sur le nucléaire iranien démontre l'efficacité de la diplomatie" indiquait le Président des États-Unis d'Amérique Barack Obama le 14 juillet 2015, peu après la signature de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Cet accord est arrivé au terme d'âpres négociations entre l'Iran et un ensemble d'autres sujets de droit international, dont les cinq États membres permanents du Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations-Unies (appelée ONU). Cet accord illustre bien le bilan mitigé que l'on peut tirer des méthodes de règlement pacifique des différends. S'il permet de se prémunir contre l'avènement d'une nouvelle puissance nucléaire, il s'est construit de manière lente, puisque des négociations ont déjà eu lieu depuis 2003, et demeure extrêmement fragile, comme en témoigne le retrait du Président Donald Trump le 8 mai 2018, que celui-ci a assorti du rétablissement des sanctions contre l'Iran.
[...] Il convient donc de se demander en quoi les mécanismes juridictionnels de règlement pacifique des différends se révèlent être plus efficaces que les mécanismes non juridictionnels dans le système international actuel. Les modes non juridictionnels de règlement des litiges apparaissent comme lacunaires et dotés d'une efficacité limitée, eu égard au caractère horizontal de la résolution du différend tandis que les modes juridictionnels permettent de garantir une effectivité des décisions prises pour résoudre les conflits, tout en préservant l'égalité entre les États (II). [...]
[...] Les dysfonctionnements du système de sécurité collective sont multiples. Lors du mouvement des Printemps arabes, des citoyens syriens manifestent contre le régime en place. Ceux-ci sont sévèrement réprimés par l'armée, sous les ordres du gouvernement dirigé par le Président Bachar Al-Assad. Il s'en suit une guerre civile entre les rebelles et les loyalistes au pouvoir gouvernemental. Plusieurs initiatives internationales sont mises en œuvre, telles que la constitution d'un Groupe d'action pour la Syrie, dont le communiqué final du Groupe d'action pour la Syrie du 6 juillet 2012 plaidait pour une solution politique de résolution du conflit. [...]
[...] La négociation n'est pourtant ni suffisante ni satisfaisante en l'état actuel du droit international. En effet, l'histoire nous a déjà démontré la fragilité de certains accords négociés, la Seconde Guerre mondiale en est un exemple criant. La négociation est une méthode politique de règlement des différends et elle ne semble pas adaptée à l'ensemble des situations que les relations internationales occasionnent. En effet, la confusion des différends juridiques et politiques tend à ce que les règles interétatiques soient très hétérogènes selon les relations qu'entretiennent les États entre eux. [...]
[...] Le règlement pacifique s'est installé progressivement comme une norme de droit international, au rythme des conflits mondiaux. Tout d'abord par la Convention pour le règlement pacifique des conflits internationaux de 1907 qui pose à son article premier que « les Puissances contractantes conviennent d'employer tous leurs efforts pour assurer le règlement pacifique des différends internationaux ». Après la Première Guerre mondiale, la Société des Nations institue le droit de guerre comme un principe subsidiaire à l'épuisement des modes pacifiques de règlement des différends (article 12 du pacte de 1919) puis l'accord Briand-Kellog de 1928 met finalement « la guerre hors-la-loi », sans véritablement se préoccuper de l'applicabilité de celui-ci. [...]
[...] Cependant, les méthodes de conciliation et d'enquête n'empêcheront pas une escalade de violences. En effet, le conflit devient international de par l'implication de la Russie auprès du Président Assad, l'avènement de l'État islamique, responsable de nombreuses exactions dans le monde, et enfin l'arrivée de milices chiites financées par l'Iran. De même, le responsable principal du maintien de la paix et de la sécurité internationale, autrement dit le Conseil de sécurité, souffre d'une inertie chronique à cause du véto russe sur la question, jusqu'à l'utilisation d'armes chimiques en 2013. [...]
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