COP Conférences des Parties, relations internationales, urgence climatique, notion de gouvernance mondiale, pouvoir diplomatique, géopolitique, protection de l'environnement, ONG Organisations Non Gouvernementales, sommet de Rio, politiques publiques, gaz à effet de serre, CCNUCC Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, droit international
Rattachées à une action internationale des États en matière d'objectifs climatiques, « toutes les démarches concrètes tendant à soutenir l'objectif poursuivi par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ont été renvoyées à plus tard et confiées à un organe directeur appelé la Conférence des Parties (en anglais, Conference Of Parties — COP), qui doit assurer l'application effective de la Convention-cadre ». La COP peut être définie comme la « plus haute autorité de prise de décision de la CCNUCC (...) association de tous les pays parties à la Convention » ratifiée par 195 pays, hors États-Unis d'Amérique.
[...] Mais sont-elles des instruments de réforme de la gouvernance mondiale elle-même en tant que système ? En d'autres termes, peuvent-elles transformer le logiciel de pensée de la gouvernance mondiale telle qu'héritée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et de façon significative, depuis la chute du mur de Berlin ? Le multilatéralisme s'entend communément comme « la méthode qui consiste à privilégier la résolution commune des problèmes [où] par la concertation à plusieurs voix, les États acceptent de régler ensemble aussi bien les différends qui les opposent que les défis et enjeux communs auxquels ils sont confrontés ». [...]
[...] La « peur » des Occidentaux ne serait pas, en réalité, celle du changement climatique, mais du changement géopolitique ; cette peur, « un horizon de peur, pour être plus exact », qui s'installe en Occident, n'est peut-être pas autant partagée par des États partenaires qui se voient bien plutôt comme des États-concurrents usant eux-mêmes de leur influence pour faire avancer leurs propres stratégies géopolitiques. D'autant que la réception des COP et de leur influence dans le grand public s'est considérablement affaiblie du fait de l'échec patent des politiques publiques portées par les COP. [...]
[...] L'échec des politiques publiques portées par les COP De fait, l'échec des politiques publiques portées par les États parties de la COP n'est pas à même de solliciter une transition véritablement fondamentale du régime de gouvernance mondiale à l'heure actuelle. En effet, « pour certains auteurs, l'échec de la justice climatique internationale montre l'impossibilité de faire tenir ensemble les exigences d'efficacité et de justice à l'échelle internationale ». Les COP sont donc, en ce sens, contraires à l'exigence même d'une analyse réaliste des enjeux géopolitiques mondiaux, fondée sur des idéaux post-wilsoniens qui plaidaient « en faveur d'un engagement sur la scène internationale au nom de valeurs démocratiques » ; valeurs dans lesquelles sont insérées celles, incompatibles avec une position réaliste, de « justice climatique » ou de « justice sociale ». [...]
[...] Relations internationales - En quoi les COP renouvellent-elles la gouvernance mondiale ? Rattachées à une action internationale des États en matière d'objectifs climatiques, « toutes les démarches concrètes tendant à soutenir l'objectif poursuivi par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ont été renvoyées à plus tard et confiées à un organe directeur appelé la Conférence des Parties (en anglais, Conference of Parties COP), qui doit assurer l'application effective de la Convention-cadre ». La COP peut être définie comme la « plus haute autorité de prise de décision de la CCNUCC ( . [...]
[...] Or, cette approche suggère que les COP, malgré le fait qu'elles soient « des ratés bureaucratiques et institutionnels », aient toujours un rôle certain auprès « des chefs d'État » qui se placent comme les défenseurs de l'environnement pour être, d'abord, les défenseurs de leur propre influence sur la scène internationale. En ce sens, les COP participent bien de la gouvernance mondiale dans la mesure où elles jouent un rôle dans la structuration des rapports de pouvoir entre les États sur la scène mondiale. [...]
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