Rôle, organisations internationales, sujet, droit international, gestion, crises politiques, économiques, sanitaires, conflit, Covid-19, relations internationales, indépendance, interdépendance, acteur, limite, qualification, compétences, intervention
« Conflits armés, catastrophes naturelles, crises financières, effondrements étatiques… Les « crises » aux formes diverses (et souvent contestées), infranationales, nationales ou internationales, sont aujourd'hui l'objet d'interventions croissantes d'organisations internationales » affirment David Ambrosetti et Yves Buchet de Neuilly. En effet, plusieurs évènements récents appuient cette affirmation. Les organisations internationales sont au cœur des crises sanitaires - comme en montre l'exemple de la pandémie du Covid-19 -, politiques – par exemple la Crise en Haïti - financières - l'exemple en est la crise de 2009 et les réunions du CCS pour prendre des mesures pour faire face à ce genre de crise. Ainsi, les organisations internationales sont les acteurs essentiels sur la scène internationale pour gérer ces crises.
[...] En effet, elles ne seraient réellement distinctes des États qui la composent. Ces organisations seraient des instruments étatiques. Ainsi, l'organisation internationale par reflet des intérêts individuels de ces États peut se voir déclencher des crises internationales. D'emblée, les organisations internationales semblent être des institutions en crise dans la mesure où on retrouve une divergence et incohérence des valeurs et des politiques au sein de ces unités qui discréditent ces institutions. On retrouve également des problèmes de représentation et d'élaboration de décisions au sein des organisations internationales. [...]
[...] Génératrice des crises L'organisation internationale qui visait dès lors à régler des crises, peut se voir elle-même source de certaines. Alors que par définition la crise serait provoquée par « les acteurs entre lesquels s'établit un affrontement diplomatique et militaire, et qui constituent ainsi les pôles de la tension, où les véritables protagonistes de la crise sont toujours des États (au sens très large que nous avons donné à ce terme) et non des organisations », il est remarqué que les organisations internationales sont au cœur des crises. [...]
[...] En effet, les organisations internationales disposent d'un droit d'intervention dans les crises -prévu par la charte constitutive de l'organisation-. Malgré le principe de souveraineté et non-intervention prônée par le droit international, l'organisation internationale peut intervenir tout en permettant à l'État de récuser cette intervention -l'intervention est souvent difficile à récuser-. En matière d'atténuation et de règlement des crises, les organisations internationales peuvent intervenir à travers les différents modes suivants : l'organisation peut préétablir un cadre de négociation, elle peut mettre en place un mécanisme d'officialisation et de légitimation, l'organisation internationale peut aussi intervenir sous pression des intérêts des nationaux des États tiers intéressés. [...]
[...] De plus, les activités des organisations internationales sont souvent associées d'une légitimité, effaçant dès lors l'image de rapport de puissance. D'emblée, elle permet la dilution des responsabilités des États. L'intervention limitée des organisations internationales Dans un second temps, l'intervention des organisations internationales dans les crises semble revêtir des limites mais aussi semble dès lors générer des crises en elle-même Les limites L'internationalisation des crises est une première limite à l'efficacité de l'intervention des organisations internationales. En effet, une pluralité d'États peut dès lors prendre position vis-à-vis une crise, ce qui pourrait conduire au changement de sa nature ou déroulement. [...]
[...] Dès lors quels rôles jouent les organisations internationales, en tant que sujet du droit international, dans la gestion des crises ? Répondre à cette question à plusieurs enjeux, surtout du fait qu'elle remet à l'avant la question des différents principes classiques du droit international public, tout en les conjuguant avec la nécessité de maintien de l'ordre international. De plus, la définition de la notion de crise en elle-même est intéressante, car elle sera débattue. D'un point de vue pratique, on remarque que la situation de « crise » relèvera toujours de l'actualité. [...]
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