Reconnaissance des droits de l'homme, Deuxième Guerre mondiale, DUDH Déclaration des Droits de l'Homme, ONU Organisation des Nations Unies, Magna Carta, principe d'universalité, CEDH Cour Européenne des Droits de l'Homme, Convention de Vienne
La Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) qu'adopte l'Assemblée générale des Nations Unies en 1948 marque une étape décisive dans la reconnaissance de la protection supranationale des droits de l'homme. Malgré son caractère non contraignant à une époque où la communauté juridique universelle n'en est qu'à ses débuts, ce texte fondateur est le premier jalon d'une dynamique vers un respect universel des droits de l'homme, son ambition étant de servir de modèle aux normes et constitutions nationales.
[...] Ainsi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) reconnaît à ses États membres une marge d'appréciation sur les questions touchant à la morale comme la GPA ou l'euthanasie, mais ne tolère aucune variation sur les droits primaires considérés comme indélogeables telle l'interdiction de la torture ou de l'esclavage, considérés comme dégradants et inhumains. Il faut ajouter que certains mécanismes œuvrent en faveur de l'universalité des droits de l'homme. En effet, la condition de réciprocité énoncée à l'article 55 de la Constitution de la Ve République ne s'applique pas pour les traités relatifs aux droits de l'Homme. [...]
[...] Cet éclatement ne mène pas de fait à une rupture avec le principe d'universalité des droits de l'homme, mais génère une ambivalence qui affaiblit la portée des textes. Certains droits sont reconnus plus difficiles d'accès. Les pactes entrent en vigueur en 1976. Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), ratifié par 173 États dans un contexte de décolonisation, entérine le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Il consacre également le droit à la vie, la liberté de penser et de religion et comprend un protocole additionnel depuis 1989 relatif à l'abolition de la peine de mort ; mais ce protocole n'a pas été ratifié par tous les États et ces derniers peuvent émettre des réserves sur son application, preuve d'une forme de dégradation de l'unicité des droits de l'homme. [...]
[...] À cette catégorisation, qui s'explique par les relations tendues de l'époque entre les États-Unis et l'URSS, René Cassin ajoute ce qu'il considère un échec majeur en matière de protection internationale des droits de l'homme : l'absence de création d'une cour internationale des droits de l'homme. Même si les moyens existent de dénoncer les violations des droits fondamentaux, la cour internationale de justice n'a pas été modifiée en ce sens dans ses statuts et les comités et conseils de protection qui se sont multipliée ne sont pas de nature juridictionnelle. [...]
[...] Un article de la Convention consacre le droit à la vie de l'enfant. Craignant que cette stipulation puisse être interprétée comme protégeant le droit à la vie de l'enfant avant sa naissance, et mettant ainsi en cause sa législation nationale sur l'avortement, elle a complété sa ratification d'une réserve portant sur cet article pour préciser que le droit à la protection de la vie de l'enfant ne mettait pas en cause, en France, le droit à l'avortement. Dans certains pays, la non-reconnaissance des droits de l'homme permet de maintenir un régime autoritaire et d'accélérer leur développement économique. [...]
[...] Dès le 15e siècle, la question s'était déjà posée de l'existence d'un genre humain au moment de la controverse de Valladolid : il fut alors reconnu que les caractéristiques de la nature humaine dépassaient la distinction colonisé/colonisateur. Si les droits de l'homme se veulent indépendants de contraintes spatiales et temporelles, l'universalité n'est pas synonyme d'uniformité. Vouloir figer les droits de l'homme les empêcherait de répondre à de nouveaux défis qui se présentent à l'humanité avec les nouvelles technologies et l'évolution des mœurs. [...]
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