droit international, OI Organisations Intergouvernementales, relations internationales, Commission permanente pour la navigation sur le Rhin, Union télégraphique internationale, Bureau international des poids et mesures, Union postale universelle, SDN Société des Nations, mandat des organisations internationales, autonomie des organisations internationales, ONU Organisation des Nations Unies, sécurité collective, maintien de la paix
Les premières organisations de type gouvernementales et à vocation internationale furent créées au XIXe siècle et avaient une vocation technique : la commission permanente pour la navigation sur le Rhin, créée par le Congrès de Vienne de 1815 et dont le mandat était d'assurer la liberté de navigation et de commerce sur ce fleuve, puis l'Union télégraphique internationale en 1865, le Bureau international des poids et mesures (1875), l'Union postale universelle (1878)... Il ne s'agissait alors que de simples structures administratives, les seuls sujets de droit international restant les États souverains. C'est à l'issue de la Première Guerre mondiale que se constitua un nouveau type d'OI avec la création de la SDN, institution à vocation cette fois politique, manifestant la volonté des États d'instaurer de nouveaux mécanismes pour garantir leur sécurité collective et pour étendre leur coopération.
[...] Il convient de procéder à la classification des OI avant de présenter les rôles des OI (II). Des OI protéiformes D'un point de vue classificatoire, on peut d'abord tenter de classer les OIG en distinguant trois types : Les OI à vocation régionale, comme l'Union africaine ou l'Organisation des États américains (OEA) ou encore l'Association des pays d'Asie du Sud-Est (ASEAN) ; Les OI à vocation mondiale comme l'Organisation des Nations Unies (ONU). Mais d'une part, les premières ont été créées pour fonctionner avec les secondes, et d'autre part, certaines OI mondiales ont des commissions régionales (les commissions liées au Conseil Économique et Social des Nations Unies : Commission économique pour l'Afrique, l'Europe, l'Amérique latine et les Caraïbes . [...]
[...] C'est à l'issue de la Première Guerre mondiale que se constitua un nouveau type d'OI avec la création de la SDN, institution à vocation cette fois politique, manifestant la volonté des États d'instaurer de nouveaux mécanismes pour garantir leur sécurité collective et pour étendre leur coopération. Après la SDN, c'est la constitution du Système des Nations Unies qui a ouvert une période d'essor pour les OI et transformé radicalement les relations internationales. Parallèlement aux relations diplomatiques bilatérales, une société internationale institutionnelle (René Jean Dupuy) tente d'instaurer des relations multilatérales dans le cadre juridique des organisations internationales. Sur ce modèle, des OI à vocation également régionale ont vu le jour. [...]
[...] Dans cette perspective, ces organisations sont considérées au même titre que les États comme des personnes morales. Mais alors que l'État a une compétence illimitée, les OI ont une compétence définie. L'ONU constitue l'organisation intergouvernementale la plus importante aussi bien en termes de missions pour la recherche de la sécurité, qu'en termes de statut apparent, comme un acteur des relations internationales dans la mesure où ses actions portent essentiellement sur la scène internationale en termes de fabrication du droit international, et d'actions devant concourir au maintien de la paix. [...]
[...] Cette question de l'autonomie de l'OI est centrale pour la compréhension de ce type d'acteur. Des OI aux fonctions plurielles Deux principaux rôles sont généralement répertoriés. C'est un espace de dialogue entre les États et une autorité supranationale au-dessus des égoïsmes nationaux. En effet les institutions internationales ont été longtemps pensées comme un espace politique permettant aux États de nouer des dialogues que le niveau bilatéral ne suffisait pas à rendre possibles. Ainsi, les Nations Unies furent-elles un lieu de dialogue Nord-Sud mais aussi Est-Ouest pendant la Guerre froide (M.Bertand, Ntuda Ebode, La Politique étrangère des États africains : ruptures et continuités d'une diplomatie contestée, Revue africaine des affaires internationales et Revue juridique et politique des États francophones). [...]
[...] Les Nations Unies, leurs agences, les autorités économiques internationales sont donc d'abord des lieux où les acteurs peuvent établir un contact. Plus encore, des espoirs ont été fondés sur la capacité de certaines organisations internationales à réguler les crises ou simplement les tensions, par des initiatives politiques concrètes voire par les interventions directes, économiques (les sanctions), politiques (la diplomatie) ou militaires. On espère ainsi imposer une sécurité collective dans un système international fondée sur le respect du droit plutôt que sur l'équilibre des puissances. [...]
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