Les espaces internationaux, sur un plan matériel, se caractérisent comme des éléments naturels non maîtrisés, des espaces qui, politiquement, sont libres, ce sont des espaces qui ne sont pas soumis au dominium des États. Ces espaces internationaux sont certes des espaces sans maîtres mais ils ne sont pas sans lois, leur usage est encadré, régi par un ensemble de règles qui ont été collectivement établies par les États.
Ainsi c'est à propos de la mer que l'on a pour la première fois dans les débats conceptuels et politiques entre les États envisagé l'idée d'un espace libre, sans entraves. Cependant la conception d'une mer libre s'est imposée que tardivement. En effet, du 12e siècle jusqu'au 17e, on est resté dans une situation particulièrement conflictuelle entre les États à propos des espaces maritimes.
Cependant force est de constater que les espaces internationaux ,en terme de surface, font l'objet d'amputations , de réductions. On ne peut nier les avancées des États de plus en plus loin dans leurs zones maritimes. En effet il y a une sorte d'avancée rampante des États dans les espaces internationaux et plus particulièrement sur la mer ce qui diminue l'espace maritime international.
Alors il semble logique de se poser les questions suivantes : les bornes de l'internationalité des espaces maritimes qui finalement dépendent de la souveraineté des États ne sont-elles pas victimes de l'expansionnisme des États qui ont une tendance à l'extension de leurs compétences dans l'espace maritime étatique par l'adjonction de nouvelles lignes de partage ? En résumé, l'extension des limites de l'espace maritime étatique ne se fait-elle pas au détriment de l'espace maritime international qui se réduit de plus en plus ?
Les États ont opéré concernant les espaces maritimes un cloisonnement assez complexe de ceux-ci, ils ont établi différents caissons plus ou moins étanches, qui leur permettent de projeter des droits, des compétences étatiques au-delà de leurs zones territoriales au sens strict. Ils l'ont fait en mettant en avant parfois des arguments d'impératif de sécurité,et parfois en utilisant des arguments économiques. Ce compartimentage au début ne connaissait qu'une ligne de partage entre l'espace maritime étatique et l'espace maritime international. C'était la ligne de la mer territoriale, qui permettait de délimiter la haute mer libre.(I) Sous l'influence du nationalisme, de la tendance à l'extension des compétences, le partage de l'espace maritime international s'est intensifié et avec lui l'emprise des États côtiers n'a fait que croître sur des portions d'espace maritime de plus en plus grandes. Ceci grâce à l'adjonction de nouvelles limites et donc de nouvelles lignes de partage. (II)
[...] La surface de la liberté de la mer s'est réduite, mais de plus à l'heure actuelle il y a l'émergence de nouvelles revendications de la part des États, de nouveaux concepts émergent, comme le Chili qui a mis en avant ces dernières années la notion de mer présencielle c'est une énorme portion maritime qui va des côtes chiliennes jusqu'aux îles de Pâques, en passant par l'Antarctique. La réflexion des États sur la mer est une réflexion qui va toujours dans le sens d'une emprise grandissante. [...]
[...] Cette liste qui a été établie dans la négociation entre les États n'est pas une liste limitative ni exhaustive. Cependant force est de constater que les espaces internationaux, en terme de surface, font l'objet d'amputations, de réductions. On ne peut nier les avancées des États de plus en plus loin dans leurs zones maritimes. En effet il y a une sorte d'avancée rampante des États dans les espaces internationaux et plus particulièrement sur la mer ce qui diminue l'espace maritime international. [...]
[...] La proclamation soulignait de plus la contiguïté avec la côte terrestre. Là aussi ce mouvement a entraîné immédiatement un grand nombre de pays derrière, d'abord les pays latino-américains, et plusieurs pays ont publié des déclarations analogues, et à peine dix ans après la proclamation de Truman une trentaine d'Etats dans le monde avaient revendiqué leur plateau continental (Argentine, Pérou, Costa Rica, Mexique, Brésil, bref la plupart des Etats latino-américains, mais aussi certains pays pétroliers en Orient, comme l'Arabie Saoudite, etc.). [...]
[...] La France s'est dotée d'une zone contiguë, elle a été officiellement consacrée par une loi du 31 décembre 87, relative à la lutte contre le trafic de stupéfiants. La deuxième limite qui est venue s'ajouter à la mer territoriale c'est la limite des 200 milles. Cette limite des 200 milles marque la limite extérieure de la ZEE, à l'intérieur de laquelle l'exploration comme l'exploitation des ressources relèvent de la juridiction exclusive de l'État côtier. De ce poste avancé qu'est la ZEE, ceci lance des offensives aussi discrètes que possible contre le caractère international de la haute mer, avec laquelle ils sont directement en contact. [...]
[...] Malgré les quelques libertés restantes, plus personne n'a d'illusions sur la ZEE, c'est une zone en voie de territorialisation plus ou moins complète, et ne peut plus guère être appelée zone internationale. Les limites sur le plancher marin C'est la limite extérieure du plateau continental. Le plateau continental c'est la plate-forme qui prolonge sous la mer la masse continentale terrestre. C'est une zone qui s'appuie sur une réalité géologique, c'est le continent terrestre qui se continue sur un espace important avant de laisser la place aux grands fonds marins. [...]
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