Traditionnellement, on considère le droit international comme un droit caractérisé par une certaine horizontalité. Horizontalité de tous les acteurs, notamment des Etats qui bénéficient d'une égale souveraineté mais aussi horizontalité des normes régissant les rapports entre les Etats.
Cet aspect horizontal du droit international joue un rôle dans l'ineffectivité et surtout dans la prépondérance des Etats dans le cadre du respect de la règle internationale. Pour autant, ces différents éléments constituent son essence même.
De façon progressive, on va assister à l'introduction de certaines notions de valeurs, définissant l'idée de volonté, d'humanité dans l'ordre juridique international, l'idée de communauté d'intérêts au-dessus de tous les intérêts « égoïstes » des Etats, cette idée va introduire dans le droit international entre autres les normes impératives de jus cogens et les obligations erga omnes.
[...] Il y aurait l'affermissement d'une espèce de droit constitutionnel de la communauté internationale, hiérarchiquement supérieur aux règles ordinaires Carillo Salcedo. Il est cependant nécessaire dans l'étude de ces règles obligatoires d'identifier les liens existants entre notions de jus cogens et obligation erga omnes. Quels sont alors les rapports entre les notions de jus cogens et d'obligations erga omnes ? Le jus cogens et les obligations erga omnes sont deux notions différentes en droit international public ; ces concepts restent malgré tout intimement liés et même consubstantiels. [...]
[...] L'importance de l'intérêt protégé peut être donc être considéré également comme un critère de distinction puisque les obligations erga omnes ne portent pas nécessairement sur des intérêts fondamentaux ,cette restriction apparait même étrangère au concept alors que le concept de jus cogens contient implicitement cet élément - Les obligations erga omnes ne sont donc pas toutes des normes de jus cogens, il existe des règles de droit international qui sont erga omnes sans être jus cogens. -Le caractère erga omnes d'une obligation internationale découle de sa nature indivisible ainsi que de l'existence d'un intérêt collectif, non de l'importance intrinsèque de l'intérêt protégé. - L'obligation erga omnes est plus ample que les obligations qui découlent de norme de jus congens. [...]
[...] - Concernant le jus cogens, d'après l'art 34 de la Convention de Vienne, il résulte qu'un Etat Tiers a un traité ne saurait être lié par une qualification faite dans ce traité selon laquelle telle ou telle norme possède un caractère dérogeable. Cette qualification ne lie formellement que les Etats partie au traité. Un traité ne crée ni d'obligations ni droits pour un Etat Tiers sans son consentement Pour ce qui est des obligations erga omnes, celles-ci sont opposables à tous. La démarche de différenciation de ces deux concepts est subtile. [...]
[...] Jus cogens et obligations erga omnes Jus cogens et obligations erga omnes Traditionnellement, on considère le droit international comme un droit caractérisé par une certaine horizontalité. Horizontalité de tous les acteurs notamment des Etats qui bénéficient d'une égale souveraineté, mais aussi horizontalité des normes régissant les rapports entre les Etats. Cet aspect horizontal du droit international joue un rôle dans l'ineffectivité et surtout dans la prépondérance des Etats dans le cadre du respect de la règle internationale. Pour autant, ces différents éléments constituent son essence même. [...]
[...] C'est probablement ce qui explique l'apparition des obligations erga omnes. La Cour préfère parler d'obligations erga omnes , mais ces obligations sont en réalité dérivées de norme de jus cogens. -Cette affirmation se constate au regard de la Jurisprudence : dans l'arrêt Barcelona Traction, la Cour parle d'obligation erga omnes mais a y regarder de plus près, les obligations visées sont en réalité des normes de jus cogens. -La notion d'« obligation erga omnes sera reprise par la Cour dans l'affaire du Timor-Oriental à propos du droit des peuples à disposer d'eux- mêmes : dans cet arrêt, la Cour estime que ce principe est un droit opposable erga omnes. [...]
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