Les demandes de restitution sont des questions qui font régulièrement l'actualité dans la presse et concernent presque exclusivement les relations entre États.
Le 12 novembre 2010, le Président de la République Française, Nicolas Sarkozy décidait de restituer sous forme de prêt renouvelable, 297 manuscrits royaux à la Corée du Sud. Un important débat s'en est suivi posant de nombreuses questions politiques, juridiques et diplomatiques. La restitution des œuvres d'art est un sujet passionnant et complexe mobilisant de nombreuses matières, la passion sans limite de nombreux hommes et mettant en jeu les relations diplomatiques entre États.
L'art est une notion très vaste, Yves Michaud y voit une production artistique qui devient une œuvre d'art quand elle est déterminée par un milieu compétent. C'est-à-dire qu'un objet n'est considéré comme de l'art qu'à condition qu'il soit accepté comme tel par un groupe social. L'enjeu du temps est donc important car ce groupe social, va évoluer au fur et à mesure, il se transforme.
[...] Afin de le remplir, de nombreux chefs-d'œuvre de l'Europe seront volés. Au gré des conquêtes, la France va donc piller sans retenue et va ainsi augmenter son fonds muséal Les périodes les plus importantes en matière de spoliation sont la campagne menée par Napoléon Bonaparte en 1796 en Italie où on applique le système de pillages systématiques et la période où existait le régime Nazi. Pour ce deuxième exemple, le nombre d'objets volés par le régime Hitlerien s'estime à Aujourd'hui encore les pillages existent toujours, il n'est pas rare de retrouver durant des ventes aux enchères de biens provenant d'Irak et d'Afghanistan qui sont des pays en conflits. [...]
[...] : Ministère de la culture et de la communication, Projet de loi pour la restitution des têtes maories juin 2009. http://www.culturecommunication.gouv.fr/Actualites/A-la-une/Projet-de-loi- pour-la-restitution-des-tetes-maories/(language)/fre-FR : AJDA 1993, Hervé BASTIEN, Maître de conférence à l'IEP de Paris, A quoi sert le domaine public mobilier ? : Les attributions des collectivités locales - Roselyne ALLEMAND - avril 2010 : http://www.latribunedelart.com/manuscrits-coreens-la-fin-de-l- inalienabilite-article002873.html Didier RYKNER, Manuscrits coréens : la fin de l'inaliénabilité ? novembre 2010. : http://fr.rian.ru/culture/20110213/188611807.html , RIANOVOSTI , Boris BABANOV, Pillage du musée du Caire : plusieurs suspects interpellés février 2011. [...]
[...] L'exemple le plus flagrant est celui de l'Égypte. Ce pays est riche d'une histoire comme nul autre territoire. On y trouvait la plus ancienne des grandes civilisations de l'humanité, l'Empire des pharaons, berceau de l'humanité, du savoir-faire scientifique et des religions. Ces terres ont ensuite subi de nombreuses invasions et occupations, les Macédoniens avec Alexandre Le Grand pour ensuite devenir une province de l'État Romain, puis occupé par une dynastie califale musulmane ( Les Fatimides Bonaparte va régner sur l'Égypte en 1798 avant d'être chassé par les Britanniques en 1801. [...]
[...] Il est alors fondamental pour un peuple de pouvoir s'approprier ce qui a constitué son histoire, qui a été retranscrite dans ces œuvres d'art. C'est le cas des frises du Parhénon qui est une expression de la culture de la Grèce antique, leur restitution au peuple Grecque paraît primordiale. Ces frises font partie du patrimoine du peuple grec, qui a le droit d'en disposer. D'ailleurs en 2008 l'Italie a restitué à la Grèce un fragment des frises du Parthénon conservé dans un musée national, il en a été de même du Vatican qui s'est engagé à restituer deux métopes exposées dans son musée. [...]
[...] C'est un argument juridique particulièrement fort, seule une loi peut modifier le statut applicable aux biens appartenant au domaine public. Or légiférer dans ce sens serait reconnaître une possession illicite ce qui est peu gratifiant, il est donc peu probable que cela se réalise, du moins pas sans réticences. On peut imaginer toute la difficulté pour un État demandeur d'obtenir le retour d'un bien quand en face l'argument soulevé sera celle de l'impossibilité de céder le bien litigieux. Mais les arguments des États refusant la restitution d'une œuvre d'art ne se limitent pas aux aspects juridiques. [...]
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