droits de l'Homme, point de vue chinois, Chine, politique, ère Meiji, concepts philosophiques français, théoricien politique, Liang Qichao, Jean-Jacques Rousseau, contrat social, Mao, idéologie de la classe capitaliste, conception chinoise, conception occidentale
Comment la Chine s'est-elle adaptée et positionnée par rapport à cette notion ? Quelles ont été les implications politiques et philosophiques et comment la diplomatie chinoise définit-elle les "droits de l'Homme" ? Historiquement, la notion de "droits de l'Homme" a été "construite" en Occident, mais a été promue application universelle. Une ambiguïté se forme dans la langue, car la notion de "droits de l'Homme" traduite en Chine porte une ambiguïté sur le plan linguistique. Comment traduire un concept comme celui-ci en Chinois ? La difficulté est accentuée par le fait que la conception chinoise des droits de l'Homme diffère de la conception occidentale.
[...] Les droits de l'Homme d'un point de vue chinois Comment la Chine s'est-elle adaptée et positionnée par rapport à cette notion ? Quelles ont été les implications politiques et philosophiques et comment la diplomatie chinoise définit-elle les « droits de l'Homme » ? I. Globalisation des droits de l'homme Historiquement, la notion de « droits de l'Homme » a été « construite » en Occident, mais a été promue application universelle. Une ambiguïté́ se forme dans la langue, car la notion de « droits de l'Homme » traduite en Chine porte une ambiguïté sur le plan linguistique. [...]
[...] Avec les droits de l'Homme se diffuse la notion de « ziyou » c'est-à-dire de liberté individuelle. La conséquence c'est qu'avec ces droits s'étend la liberté individuelle ce qui est révolutionnaire dans un contexte confucéen. Au Japon, à la fin de l'ère meiji, un penseur politique japonais ; Nakaï Chomin, se distingue d'autres intellectuels de sa génération en important des concepts philosophiques français. Il traduit notamment le Contrat social et d'autres textes de Rousseau en Chinois. Il participera au débat idéologique en cours en Asie et sera membre du Mouvement pour la liberté et les droits du peuple (mouvement politique et social japonais important des années 1880 et qui aura une grande influence en Chine). [...]
[...] Du côté de la Chine, il y a des théoriciens politiques qui ont tenté de réformer le régime impérial en voulant faire adopter cette notion de droits de l'Homme. Il y a tout d'abord Kang Youwei (1858-1927) théoricien politique, mais aussi Liang Qichao (1873-1923) universitaire, journaliste et réformiste chinois. Ces hommes ont tous la même volonté de renforcer l'État chinois. Ils font clairement référence aux droits humains : ce sont eux qui introduisent la notion des droits de l'Homme dans l'Empire du Milieu. [...]
[...] C'est dans ce cadre que la Chine reconnaît la nécessité de communiquer sur les Droits de l'Homme. Mais les définitions de ceux-ci et leur application varient selon les cultures. II. Les droits de l'Homme comme politiques Nous voudrions prendre le contre-pied d'un article publié en juillet - aout 1980 dans la revue « Le débat » par Marcel Gauchet et qui était titré : Les Droits de l'Homme ne sont pas une politique. Il faut préciser que la position de la Chine sur les Droits de l'Homme évolue après les guerres de l'Opium. [...]
[...] En Chine la discipline collective l'emporte même si les communistes des années 40 se sont inspirés des « idées libérales ». Le « Luttons pour les droits humains » est entendu en Chine à ce moment-là̀ au sens marxiste. C'est-à-dire que la lutte pour les droits de l'Homme sous-entend la notion de lutte contre l'asservissement envers les machines, une lutte contre les violences conjugales, la lutte contre les tyrans. Pour Mao, les droits de l'Homme sont liés à l'idéologie de la classe capitaliste, et il entend lui attribuer une teinte marxiste. [...]
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