Incontestablement, personne ne songe aujourd'hui sérieusement à s'opposer au développent des droits de l'homme. En effet, toute réunion internationale ou toute crise politique est l'occasion pour les gouvernements de réaffirmer solennellement leur attachement aux principes de liberté, d'égalité, de sécurité. Partout l'on assiste également à la naissance de nouvelles ONG à vocation humanitaire, au premier rang desquelles on retrouve Amnesty International (organisation fondée en mai 1961 et prix Nobel de la paix en 1977).
Cette fin de siècle donne finalement l'image d'un monde relativement soudé et prêt à s'organiser pour promouvoir le respect de la personne humaine. Avec le reflux des dictatures en Amérique Latine, l'effondrement des régimes communistes et la déstabilisation des autoritarismes africains, les transnationalistes mettent en avant l'idée d'une " mondialisation de la démocratie ".
Cet apparent ralliement des hommes à une même conception de l'humanité ne va toutefois pas sans poser certains problèmes. Il convient en effet de s'interroger sur l'universalité mais aussi sur la neutralité des droits de l'homme tels que nous les concevons aujourd'hui.
[...] Les droits de l'homme : une idéologie ? Introduction Incontestablement, personne ne songe aujourd'hui sérieusement à s'opposer au développent des droits de l'homme. En effet, toute réunion internationale ou toute crise politique est l'occasion pour les gouvernements de réaffirmer solennellement leur attachement aux principes de liberté, d'égalité, de sécurité. Partout l'on assiste également à la naissance de nouvelles ONG à vocation humanitaire, au premier rang desquelles on retrouve Amnesty International (organisation fondée en mai 1961 et prix Nobel de la paix en 1977). [...]
[...] La critique la plus classique consiste à dénoncer ces règles comme des points de vue occidentaux -et non plus capitalistes- non transposables à tous les pays voire même contraires aux spécificités culturelles de certaines civilisations (ex : individu contre " Umma " musulmane ou la " communauté " asiatique). Parmi les thèmes les plus controversés se trouve celui de la non discrimination, tant à l'égard de groupes sociaux, ethniques ou religieux, qu'à l'égard des femmes. Depuis la fondation de l'ONU en 1945, ces principes d'égalité n'avaient jamais été remis en cause. Pourtant, les dernières conférences mondiales, notamment celle de Vienne en 1993, ont été le théâtre de sérieuses contestations. [...]
[...] Dans le contexte de guerre froide par exemple, les Etats-Unis virent sans doute dans la thématique des droits de l'homme un moyen de déstabiliser l'URSS. Ceci est particulièrement flagrant dans le as de l'acte final d'Helsinki (article qui dans le cadre de la CSCE imposait le respect de la liberté d'expression, de conscience, de croyances. On peut également citer l'amendement Jackson-Vanick qui subordonnait l'octroi de la clause de la nation la plus favorisée à l'URSS à un assouplissement de sa politique d'émigration. [...]
[...] L'émergence progressive d'un consensus 1. Elargissement du concept d'origine Ce consensus va conduire au fil du temps à prendre en compte de nouveaux droits. Aux droits civils et politiques, vont ainsi venir s'adjoindre de nouveaux critères, de nature différente. Ceux-ci seront tout d'abord d'ordre économique ou social (regroupement dans le Pacte onusien de 1966). Ceux-ci aborderont ensuite un certain nombre de droits collectifs comme le droit au développement, à la paix, ou bien encore à un environnement salubre. On en vient finalement à toucher tous les aspects de la vie humaine : discrimination, torture, mais aussi justice, culture, information. [...]
[...] L'affirmation de principes universels demeure pour beaucoup la meilleure des solutions. C'est en définitive notre meilleure protection, notre plus haut rempart contre l'application pure et simple de la loi du plus fort. On peut d'ailleurs noter que les Etats ne jouant pas le jeu de la démocratie éprouvent malgré tout un besoin incontrôlé d'en appeler à cette dernière pour fonder leur légitimité politique. Les dirigeants les plus durs restent attentifs à leur image internationale et tentent d'éviter au mieux les condamnations (même morales) de la Commission des droits de l'homme de l'ONU. [...]
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