Ce n'est que lorsque les Etats ont pris conscience, après le choc de la seconde guerre mondiale, de la nécessité d'une réelle coopération dans le cadre d'une organisation internationale visant à les regrouper tous pour sauvegarder au mieux la paix, que l'organisation de la protection internationale des droits de l'homme a vraiment pu prendre forme.
La protection internationale des droits de l'homme se présente aujourd'hui comme le versant international des droits de l'homme et des libertés publiques sur le plan interne. Durant les cinquante dernières années les gouvernements de différents Etats ont, en effet, permis l'essor de cette matière. Malgré des divergences, tous affirment qu'il s'agissait d'une nécessité afin de ne plus voir les erreurs du passé ressurgir. La question de l'effectivité prête bien sûr à discussion.
Dans ce domaine plus que dans d'autres, les droits internes dépendent beaucoup du droit international. En effet, c'est dans ce cadre qu'est adoptée la majorité des règles de protection des droits fondamentaux des individus.
Mais dans quelle mesure est-ce que le droit international des droits de l'homme peut-il être analysé et abordé comme une branche du droit international public ?
En effet, parce qu'il est né et continue de se construire dans le cadre du droit international public, avec les mêmes sources et fonctionnant grâce aux mêmes instruments, le droit international des droits de l'homme ne peut être considéré comme une matière autonome (I). Les spécificités de l'objet des droits de l'homme sont tout à fait compatibles avec la multiplication des relations entre le droit international public et la protection internationale des droits de l'homme, voire, les favorisent (II).
[...] Le droit international des droits de l'Homme s'intègre-t-il au droit international public ? Ce n'est que lorsque les Etats ont pris conscience, après le choc de la seconde guerre mondiale, de la nécessité d'une réelle coopération dans le cadre d'une organisation internationale visant à les regrouper tous pour sauvegarder au mieux la paix, que l'organisation de la protection internationale des droits de l'homme a vraiment pu prendre forme. La protection internationale des droits de l'homme se présente aujourd'hui comme le versant international des droits de l'homme et des libertés publiques sur le plan interne. [...]
[...] Bibliographie Droit international public de Pierre-Marie Dupuy, Dalloz, 2004. [...]
[...] La protection internationale des droits de l'homme s'est développée sur les bases de ce droit international public général, grâces à ses sources et le type d'organisations qui en découlent. D'ailleurs, d'autres branches du droit international sont nées de la même manière, comme le droit international économique, par exemple. Si on autonomisait toutes ces branches en se fondant sur la spécificité de leur objet, il ne resterait presque rien dans la catégorie droit international public Le droit international du développement et le droit international humanitaire sont également des branches du droit international public, très liées à la protection internationale des doits de l'homme. [...]
[...] En matière de protection internationale des droits de l'homme, l'individu est sujet et objet par principe. Mais ce constat est également à nuancer, puisque les individus n'ont jamais eu le pouvoir de saisir la Cour Internationale de Justice, leurs Etats devant faire appel au mécanisme de la protection diplomatique, afin de mettre en œuvre la responsabilité d'un Etat qui a violé les droits de ses ressortissants, même lorsqu'il s'agit de droits de l'homme. De plus, l'individu est de plus en plus pris en compte dans d'autres domaines du doit international, comme en droit international économique. [...]
[...] Le droit humanitaire a également vocation à protéger les individus et le droit de l'OMC vise à garantir des règles améliorant l'exercice du commerce international par les personnes privées. Par contre, ce qui semble caractériser uniquement les droits de l'homme, est qu'ils sont au fur et à mesure découverts et non crées. Les Etats les reconnaissent, mais ils sont considérés comme ayant toujours existé. En effet, les hommes ont toujours été des hommes et les droits de l'homme ont toujours été les leurs même s'ils n'ont pas toujours pu en bénéficier de manière égale. [...]
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