Droit international, critique marxiste, pratique du droit international, principes du droit international, droit interétatique, organisation internationale, realpolitik, projet de paix perpétuelle, Emmanuel Kant, doctrine Brejnev, système régional, système universel, régionalisation, autarcie, guerre préventive, légalité du droit international
Le Droit international public est défini comme un ensemble de règles applicables aux relations entre les sujets de la communauté internationale. Pendant longtemps, il a été limité aux relations entre États (droit interétatique), puis étendu aux organisations internationales créées par ces États, avant de concerner également les personnes privées et notamment les individus. Le droit international ainsi envisagé ne cesse de se renforcer au fil du temps, avec l'accélération du processus de mondialisation qui rend tous les pays et les peuples interdépendants et les confronte à des défis globaux. Malgré l'unanimité qui semble se dessiner autour du droit international, et son influence sur la société internationale, il reste néanmoins un droit contesté, un droit dont la légitimité est remise en question par certains acteurs.
[...] La remise en cause des principes du droit international La tentation de remise en cause radicale du droit international dans ses principes centraux est en effet grande par les États révolutionnaires. Ils subsistent en effet des États qui maintiennent leurs peuples dans l'autarcie et donc en dehors de l'histoire universelle en s'abritant non pas derrière une contestation messianique du droit international, mais justement derrière les aspects les plus conservateurs de ce droit : la souveraineté absolue, les immunités de l'État au service de l'impunité . [...]
[...] La critique marxiste Le marxisme dénonce le droit international comme un idéal trompeur. Pour les marxistes, le droit ne serait que l'alibi des rapports de force, la superstructure derrière laquelle se dissimulent les intérêts des nations riches et impérialistes, les « beati possidentes », soucieux de protéger l'ordre établi aux dépens du progrès de l'humanité tout entière. Dans cette perspective, le positivisme juridique, qui reste la doctrine dominante, serait faussement neutre dans sa vision prétendument objective des normes et des situations, les juristes devenant ainsi les pourvoyeurs zélés du « désordre établi » imposé par les puissances dominantes. [...]
[...] C'est une contestation globale qui se manifeste tant sur le plan théorique(I), qu'au plan pratique (II). La contestation théorique du droit international La contestation théorique du droit international est essentiellement le fait de l'école de la Realpolitik qui le considère comme une vaste utopie et de la pensée marxiste B). Le droit international, une vaste utopie Un courant privilégiant la realpolitik dénonce le droit international comme une vaste utopie. Le crédo de cette école de pensée est le suivant : ce n'est pas le droit qui gouverne les peuples, mais la violence de l'histoire. [...]
[...] En quoi le droit international est-il contesté ? Le célèbre aphorisme ou adage latin « Ubi societas ibi jus » trouve également sa pertinence dans l'ordre international. En effet, on peut penser que là où il y a la société internationale, il y a un droit international. Corrélativement, le droit international, s'il existe, n'existe que dans la mesure où existe une société internationale. Cette société « est faite d'échanges, d'alliances et de rivalités qui transcendent les frontières des systèmes étatiques ». [...]
[...] Au côté de cette contestation d'ordre théorique, fleurit aussi la contestation pratique du droit international. La contestation pratique du droit international Dans la réalité de sa contestation, le droit international court un risque de fragmentation qui peut remettre en cause le principe même du droit international La fragmentation du droit international La régionalisation du droit international participe considérablement à sa fragmentation et conséquemment à sa remise en cause. Cette régionalisation vise souvent à fonder en la légitimant la prépondérance d'un État ou d'un groupe d'État sur les autres en leur assurant ainsi une sphère d'influence exclusive. [...]
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