« La faim est une manifestation concrète des disparités de pouvoirs persistants et généralisées existant dans le monde » a déclaré le directeur général de la FAO Jacques Diouf le 22 mai 2002 à Berlin.
En effet, le monde compte 852 millions de personnes sous-alimentées et chaque année 36 millions d'entre-elles meurent directement ou indirectement des conséquences de faim ou de carences nutritionnelles, alors que la planète regorge de richesses.
Il faut garder à l'esprit que les ressources agricoles pourraient normalement nourrir 12 milliards d'êtres humains soit deux fois la population mondiale.
Ainsi, un constat honteux et paradoxal se dresse, dans un monde d'opulence, la faim domine et ravage l'existence de peuples entiers.
Le droit à l'alimentation, appelé également le droit à la nourriture se définit comme le droit d'avoir un accès régulier, permanent et libre, soit au moyen d'achats monétaires, à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie psychique physique, individuelle et collective, libre d'angoisse, satisfaisante et digne.
Ce droit a officiellement fait son émergence dans l'esprit de la communauté internationale 10 décembre 1948 avec l'adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l'homme dont l'article 25 garantie le droit plus général à un niveau de vie suffisant.
Il a depuis lors fait l'objet d'une multitude d'instruments internationaux de nature diverses.
En outre, son caractère contraignant a été stipulé pour la première fois par l'article 1 et 2 du Pacte Internationale relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, adopté par l'assemblée générale des Nations-Unis le 16 décembre 1966.
On est en droit de se demander pourquoi y a t il toutes ces difficultés alimentaires quand on sait que les ressources planétaires actuelles permettent de nourrir le double de la population mondiale ?
Il serait intéressant d'étudier dans une première partie l'impact de la faible valeur normative du droit à l'alimentation qui est intimement lié aux intérêts politiques des États, ( I ) puis, d'analyser dans une deuxième partie, la réalisation superficielle du droit à l'alimentation en dépit de l'effort constant de la FAO ( II ).
[...] Cependant, pour atteindre cet objectif il faudrait que ce nombre diminue de plus de 22 millions par an en moyenne. Les chiffres nous rappellent que le nombre de personnes affamées sur la planète demeure intolérablement élevé, et que les progrès réalisés pour leur venir en aide sont d'une lenteur impardonnable. On est en droit de se demander pourquoi y a-t-il toutes ses difficultés alimentaires quand on sait que les ressources planétaires actuelles permettent de nourrir le double de la population mondiale. [...]
[...] Ainsi, comment ne pas se révolter lorsque conscient du caractère hautement prioritaire du droit à la nourriture pour l'épanouissement des hommes, la nourriture est quand même utilisée comme un instrument de pression politique ? II Le caractère incantatoire du droit à l'alimentation malgré le travail effectué par la FAO L'institution onusienne abat un travail colossal permettant de sauver des millions de vies chaque année ( B mais l'implication des Etats les plus puissants dans la tragédie de la faim semble plutôt limitée ( A A Une insupportable vérité Parce que la faim dans le monde risque de s'aggraver de façon dramatique compte tenu de l'accroissement de la population mondiale et de la pression qui s'exerce sur les ressources naturelles, il importe d'agir rapidement. [...]
[...] En effet, assurer le droit une nourriture adéquate et le droit fondamental d'être à l'abri de la faim est une question de droit international, spécifiquement garanti dans un certain nombre d'instruments relatifs aux droits de l'homme, auxquels ont souscrits les Etats du monde entier. De surcroît, le droit à la nourriture est énoncé dans les constitutions de plus de 20 pays et quelque 145 pays ont ratifié le Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966, qui incite expressément les Etats signataires à légiférer pour le droit à une nutrition adéquate. Dès sa constitution, les Nations-Unis ont identifié l'accès à une nourriture suffisante à la fois comme un droit de l'individu et une responsabilité collective. [...]
[...] Ainsi, sa très faible portée juridique rend la promotion du droit à l'alimentation particulièrement difficile, due notamment à un manque évident de motivations étatiques. B - Un manque probant et indécent de volonté étatique Nonobstant la prise de conscience des diverses entités étatiques, de la nécessité d'une stratégie commune pour réduire la faim dans le monde, les égoïsmes nationaux n'ont pas été transcendés afin d'aboutir à une réelle mobilisation. En effet, les intérêts politiques des différents Etats constituent les motifs cardinaux du commerce international. [...]
[...] Il a depuis lors fait l'objet d'une multitude d'instruments internationaux de natures diverses. En outre, son caractère contraignant a été stipulé pour la première fois par l'article 1 et 2 du Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, adopté par l'assemblée générale des Nations-Unis le 16 décembre 1966. Néanmoins, même si le droit à l'alimentation est reconnu directement ou indirectement par tous les pays du monde, la faim, qu'elle soit due à la guerre, à la sécheresse, aux catastrophes naturelles ou à la pauvreté, continue pourtant d'être la source de souffrances généralisées. [...]
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