Droit, droit international public, communauté internationale, société internationale, Robert Kolb, Lauterpacht, Anzilotti, René Jean Dupuy, Prosper Weil, Gaetano Arangio-Ruiz, sciences politiques, doctrine, humanisme, idéaliste, minimaliste, syncrétique, réaliste, marxiste, communauté néceassaire, communauté institutionnelle, souveraineté des États, illusion du progrès, pouvoir absolu, relations internationales, procédure de reconnaissance, contexte culturel, crédibilité, CIJ Cour Internationale de Justice, eurocentrique
L'intérêt du sujet découle de son actualité, car tel qu'elle se décline aujourd'hui, la communauté cosmopolitique plurielle ou intercivilisationnelle s'articule essentiellement autour des valeurs de l'humanisme juridique des droits de l'homme et du droit humanitaire, mais aussi autour de la cause commune que représente la protection de l'environnement.
L'intérêt de ce sujet tient aussi à la multiplicité des régimes spéciaux visant à prioriser les valeurs fondatrices de la « Communauté internationale » en matière de réserves aux traités, de lois d'amnistie, de l'opting out en matière de prolifération nucléaire et dans la succession d'États aux traités. Le problème ici est de voir si la doctrine du droit international s'exprime de manière univoque sur la question de l'existence ou non d'une « Communauté internationale ».
[...] Ce qui explique qu'il ne saurait être mobilisé au plan scientifique », en dépit de son « intérêt diplomatique ». Les politologues mettent en exergue le paradoxe entre le postulat de cette notion « l'existence d'une entité homogène, solidaire, unie par les mêmes intérêts, les mêmes valeurs et recourant aux mêmes pratiques » (Lexique de science politique) et la réalité politique internationale d'un espace parcellisé par de nombreux clivages Nord/Sud, Sud/Sud, État de droit/régimes autoritaires et par une grande hétérogénéité des acteurs disposant chacun de répertoires d'action, de représentations et d'intérêts spécifiques. [...]
[...] Les marxistes critiquent le droit international classique, considéré comme un droit européen uni-civilisationnel, élaboré dans un contexte culturel circonscrit, un droit formaliste qui donne la primauté aux apparences sur la réalité et qui repose sur un mélange de cynisme et d'illusionnisme fragile. Un droit qui manque de crédibilité, en ce qu'il ne constituerait que la mise en forme des situations de prédominance des forts sur les faibles. L'école tiers-mondiste de type sociologique et d'inspiration marxiste se rattache à ce premier courant. Dans l'espace francophone, elle est conduite par le Juge algérien Mohammed Bedjaoui, ancien président de la Cour internationale de Justice. Il considère que le droit international est essentiellement eurocentrique. [...]
[...] L'intérêt de ce sujet tient aussi à la multiplicité des régimes spéciaux visant à prioriser les valeurs fondatrices de la « Communauté internationale » en matière de réserves aux traités, de lois d'amnistie, de l'opting out en matière de prolifération nucléaire et dans la succession d'États aux traités. Le problème ici est de voir si la doctrine du droit international s'exprime de manière univoque sur la question de l'existence ou non d'une « Communauté internationale ». L'on démontrera que si les théories favorables à l'idée d'une « Communauté internationale » sont les plus séduisantes ce sont les théories hostiles à l'idée d'une « Communauté internationale » qui se révèlent plus pragmatiques (II). [...]
[...] Selon eux, deux principaux types de communautés sont observables dans l'espace international : la communauté interétatique réunissant les États qui correspond à la conception nécessaire, traditionnelle ou normative de la « communauté internationale » isolée par Robert Kolb (Théorie du droit international) et qui se confond avec la « société internationale » suivant laquelle la communauté est réduite au minimum en tant que lien objectif que confère la soumission à un droit commun d'une part et la communauté authentiquement internationale ou communauté internationale œcuménique, unissant le genre humain, qui correspond à la conception spécifique de ce terme, suivant laquelle une communauté s'appuie sur un esprit communautaire c'est-à-dire sur une cohésion plus forte, correspondant à (ou se rapprochant de) l'organisation politique mondiale de type fédéral. D'autres auteurs plus pragmatiques dans leur vision de développement des idées hostiles à l'idée d'une communauté internationale. Le caractère pragmatique des théories hostiles à l'idée d'une « communauté internationale » Il convient de présenter essentiellement la vision des réalistes d'un côté et celle des marxistes d'un autre côté La vision des réalistes Il s'agit des réalistes d'orientation volontariste comme Anzilotti, ancien juge et ancien président de la Cour permanente de Justice internationale ou conservatrice, à l'instar de Kaufman. [...]
[...] Kaufman prône ainsi le droit de coordination au détriment d'un éventuel droit de subordination. René Jean Dupuy, Prosper Weil et Gaetano Arangio-Ruiz sont parmi les plus radicaux d'entre eux. Le premier n'y voit qu'une « valeur mythique », tandis que le deuxième observe que c'est « avec la conception d'une communauté internationale 'historique', déjà réalisée dans les faits, que l'on s'enfonce dans le brouillard ( . La vision irréaliste d'une communauté internationale déjà réalisée crée l'illusion du progrès sans la réalité du progrès» ». [...]
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