Le divorce international n'est pas un phénomène historique de longue date. En effet, pendant longtemps les individus se déplaçaient et échangeaient dans un espace essentiellement local, voire national. La grande masse des mariages se faisait donc entre époux de même nationalité qui établissaient leur domicile dans leur Etat national. Par ailleurs, pendant longtemps les mariages binationaux n'entraînaient pas des divorces binationaux dans la mesure où nombre de lois prévoyaient l'acquisition par l'épouse de la nationalité du mari. L'affaire Patiño en est un bon exemple. En effet, dans les arrêts du 15 mai 1963 de la Cour de cassation, il s'agissait d'un national bolivien, Patiño qui avait épousé une personne de nationalité espagnole. Avec les effets du mariage, madame Patiño acquit la nationalité bolivienne. Le divorce était donc un divorce bolivien qui ne posait plus la question de la binationalité des époux.
Toutefois, le contexte actuel est à l'internationalisation des échanges et notamment dans le domaine de la famille. De plus en plus de mariages binationaux sont célébrés et par conséquent on constate un accroissement du nombre de divorces internationaux. De la même manière, les individus se déplacent plus facilement et établissent leur domicile à l'étranger. Ce phénomène se perçoit particulièrement au sein de l'Union européenne grâce à la facilitation des échanges, la suppression des douanes et les déplacements individuels dus au travail.
[...] Mais ces règles en droit international privé, peuvent être soit unilatérales, soit bilatérales. Ainsi, pour reprendre la définition de M. Agostini, lorsque ces règles se bornent à circonscrire la compétence de la loi ou des tribunaux d'un Etat, on parle de règles unilatérales. Quand, à partir, d'un point de rattachement, elles effectuent une ouverture vers les droits ou les tribunaux étrangers, on parle de règles bilatérales. On identifie ainsi clairement l'article 309 comme une règle unilatérale de conflit de loi. [...]
[...] En droit international privé, le divorce international, visé à l'article 310 du c.civ. (Code civil) (Nouvellement article 309) concerne le cas dans lequel deux époux possèdent deux nationalités différentes ou encore ont établi leur domicile dans un Etat étranger, ces hypothèse étant déclinables de plusieurs façons (par exemple : domiciles dans des Etats différents, Cela peut entraîner une situation de conflit de lois, c'est-à-dire une situation dans laquelle on peut envisager d'appliquer une loi étrangère (en effet, dans ce cas plusieurs lois peuvent éventuellement être appelées à régir une même procédure de divorce). [...]
[...] Toutefois, il n'est pas certain qu'il constitue réellement un résultat de ce travail, puisque par certains côtés il va à l'encontre des idées jurisprudentielles déjà bien établies. Avant 1975, la jurisprudence semblait bien aboutie. En effet, jusqu'en 1975 aucune loi n'était venue régler la question des conflits de lois et ce domaine était réglé uniquement par la jurisprudence. Durant cette période, on distingue deux temps. Tout d'abord, avant 1953, la jurisprudence n'était pas très stable. Plusieurs courants doctrinaux cohabitaient. Un premier courant prônait une application distributive de la loi nationale des époux. [...]
[...] Cette proposition de règlement, si elle aboutit, modifiera profondément le mécanisme de la procédure du divorce international. Celui-ci deviendra beaucoup plus aisé pour les époux grâce à la disponibilité de la loi applicable et cela facilitera le divorce en ce que le choix du couple devra se faire d'un commun accord, évitant les tensions durant la procédure et la rendant ainsi moins pénible. D'aucuns diront qu'il n'est pas de la compétence de l'Union de légiférer dans ce domaine, mais il apparaît aujourd'hui que l'Union Européenne est plus que jamais l'acteur le plus apte à permettre la bonne coordination des législations de ses Etats membres. [...]
[...] Le divorce international Le divorce international n'est pas un phénomène historique de longue date. En effet, pendant longtemps les individus se déplaçaient et échangeaient dans un espace essentiellement local, voire national. La grande masse des mariages se faisait donc entre époux de même nationalité qui établissaient leur domicile dans leur Etat national. Par ailleurs, pendant longtemps les mariages binationaux n'entraînaient pas des divorces binationaux dans la mesure où nombre de lois prévoyaient l'acquisition par l'épouse de la nationalité du mari. [...]
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