ONU Organisation des Nations Unies, Conseil de Sécurité, Charte des Nations unies, maintien de la paix, crise syrienne, DIH droit international humanitaire, soft law, Pacte de Briand-Kellog en 1928, légitime défense, OMP Opérations de maintien de la paix, guerre civile, OTAN Organisation du Traité de l'Atlantique Nord
Fin 2015, au plus fort du conflit syrien et du siège meurtrier d'Alep, 21 des plus grandes organisations humanitaires (Médecins du Monde, Oxfam...) tirent la sonnette d'alarme et publient un rapport accusant le Conseil de sécurité des Nations Unies d'être responsable de la dramatique situation syrienne . Ce n'est pas la première fois que l'organe suprême des Nations Unies est pointé du doigt pour sa paralysie et son incapacité à stopper un conflit meurtrier pour les populations civiles.
Lors de la création de l'Organisation des Nations Unies (ONU) en 1945, les 51 États membres fondateurs furent guidés par un idéal de paix et de coexistence pacifique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
[...] Ce pouvoir d'imposer ses mesures aux autres États est une nouveauté lors de l'adoption de la Charte, et constitue une vraie particularité du Conseil de sécurité, par rapport à l'Assemblée générale par exemple, dont les décisions ne sont pas contraignantes (et donc qualifiées de « soft law »). Ensuite, le chapitre VI de la Charte des Nations Unies comprend toute une série de mesures à disposition du Conseil de sécurité pour le « règlement pacifique des différends ». Celui-ci peut donc entreprendre des enquêtes, servir de médiateur ou encore proposer ses bons offices lorsqu'il juge qu'un différend entre deux ou plusieurs membres menace la paix et la sécurité internationale. [...]
[...] Au cours de ce travail, nous verrons donc que le Conseil de sécurité, malgré les nombreuses critiques, a globalement rempli sa mission qui lui a été assignée en œuvrant en amont et pendant les crises pour maintenir la paix et la sécurité internationales (I.). Cependant, malgré l'étendue des moyens qui lui ont été conférés, il a également connu de nombreux échecs, aux conséquences dramatiques et fortement médiatisées (II.). La réussite de la mission de sauvegarde de la sécurité internationale Depuis plus de 70 ans, le Conseil de sécurité est devenu un organe incontournable et indispensable pour prévenir et éviter les conflits mais aussi pour rétablir la paix lorsque la sécurité internationale est compromise Prévenir les risques de conflits et les menaces sur la paix Le Conseil de sécurité est devenu un organe incontournable dès qu'une menace pour la paix apparaît : il est systématiquement saisi et se réunit de manière très rapide dès qu'un risque de conflit apparaît. [...]
[...] Durant la Guerre froide, malgré quelques échecs, le Conseil de sécurité a toujours permis de maintenir le contact et les négociations entre les grandes puissances, même au plus fort des crises. Par exemple, durant la crise de Cuba en 1961 et 1962, Russes et Américains ont constamment échangé au sein du Conseil, évitant un chaos mondial. De manière plus récente, le Conseil adopte de manière récurrente des mesures préventives pour atteindre des groupes ou États menaçant la paix internationale : blocus, sanctions économiques, etc. [...]
[...] Parmi les réformes pressenties, la plus efficace serait sans aucun doute de rendre le droit de veto impossible en cas de crimes contre l'humanité ou de graves crimes de guerre. [...]
[...] Cependant, ces réactions et mesures n'ont pas toujours été couronnées de succès et ont souvent échoué à maintenir la paix internationale. Exemples d'interventions décidées par le Conseil de sécurité ayant échoué : Somalie en 1993 ; Rwanda (MINUAR) en 1994 qui n'a pu empêcher le génocide ; Sarajevo et Srebrenica ; République démocratique du Congo (1998 puis 2014) . De plus, l'étendue des mesures à disposition du Conseil ne lui donne pas pour autant un contrôle total sur les situations. [...]
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