Terriblement choqué par sa vision du champ de bataille de Solférino en 1859, Henri Dunant, citoyen suisse, décide de fonder « des sociétés de secours dont le but serait de donner des soins aux blessés, en temps de guerre » . Ainsi naît, en 1863, ce qu'on connaît toujours aujourd'hui sous le nom de Comité international de la Croix-Rouge. Après avoir décrit succinctement l'institution en elle-même et ses missions, il est intéressant de clarifier la position du CICR dans le système juridique international contemporain.
[...] Elle est aussi chargée de veiller au bon fonctionnement et à l'efficacité de l'administration. (Statuts du CICR, art 12) Le CICR est financé, volontairement, principalement par des contributions des gouvernements et des Sociétés nationales de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge mais également par des contributions d'entités supranationales telles que la Commission européenne, par des donations de sources privées et par ses propres fonds internes. A titre d'exemple, le budget initial total du CICR s'élève, en 2003, à 938,7 millions de francs suisses, soit environ 694,8 millions de dollars US Le CICR comme gardien droit international humanitaire Aujourd'hui sept principes fondamentaux ressortent de l'œuvre du CICR: humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité. [...]
[...] A plusieurs égards, l'existence du CICR sur le plan international est officiellement reconnue. Les quatre Conventions de Genève et les deux Protocoles additionnels de 1977 lui confèrent un mandat fondé sur le droit international public. Ce qui signifie alors que les 188 Etats signataires de ces textes reconnaissent le CICR comme un acteur des relations internationales. L'Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l'ONU ont également, implicitement ou explicitement, reconnu son existence dans le domaine humanitaire. Beaucoup d'organisations internationales le considèrent d'ailleurs comme une organisation intergouvernementale. [...]
[...] En 1998, le CICR décide de mettre en place de nouvelles structures pour son organisation interne et adopte donc dans un texte du 24 juin de nouveaux statuts qui remplacent ceux de 1973. Basé à Genève, son emblème est la croix rouge sur fond blanc. Les membres du CICR au nombre allant de quinze à vingt-cinq sont de nationalité suisse ; ils sont soumis à réélection tous les quatre ans. Le CICR est composé de trois organes. L'Assemblée, organe suprême, exerce la haute surveillance de l'institution, adopte la doctrine, les objectifs généraux, la stratégie institutionnelle, le budget et les comptes. [...]
[...] Celle-ci a été reconnue aux Etats, aux organisations internationales et aux mouvements de libération nationale. Comme le souligne Lorite Escorihuela, la personnalité juridique internationale du CICR dérive du fait que ses actes peuvent être appréhendés comme le contenu de normes du droit international Cela lui confère des droits face aux Etats afin de le mettre en rapport de collaboration et non de subordination avec eux. Ainsi, le CICR possède les attributs classiques d'un sujet du droit international qui sont la capacité de conclure des traités internationaux, la capacité d'entretenir des relations diplomatiques avec les Etats et la capacité de faire valoir des prétentions internationales. [...]
[...] _ La fonction d'animation est celle d'inciter à la réflexion sur les problèmes rencontrés et sur leurs solutions à donner. _ Le but de la fonction de promotion est de plaider et de collaborer à la diffusion du DIH afin que les Etats prennent des mesures nécessaires à sa mise en œuvre. _ Le CICR se doit également de défendre le DIH face à des mesures normatives qui tendraient à l'affaiblir. Il joue en quelque sorte le rôle d'ange gardien _ Mais il contribue également directement et concrètement à l'élaboration de ce droit. [...]
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