Russie, ONU Organisation des Nations Unies, guerre en Ukraine, charte de l'ONU, droit international public, crimes de guerre, souveraineté des États-nations
Cette situation animant les actualités renvoie à des faits antérieurs notamment à la reconnaissance de l'indépendance de Donetsk et Louhansk par le chef d'État russe le 21 février 2002. Quoi qu'il en soit, l'intervention de l'Organisation des Nations Unies était une évidence. Au moment de sa création, elle est composée de 51 États, et aujourd'hui on en compte 193. Cette évolution numérique a l'avantage de montrer une amélioration quantitative de la coopération internationale, mais ce nombre cache également la multiplication des désaccords, et l'absence d'unanimité sur les décisions. Des décisions qui visent un objectif principal : la paix. Un objectif qui est d'ailleurs à l'origine même de sa création le 26 juin 1945.
[...] Par conséquent, malgré les principes des Nations Unies, son fonctionnement vient limiter l'effectivité de la paix. Le manque de cohésion des États membres de l'ONU a des explications politiques et juridiques. En effet, de manière générale, il y a de nombreux désaccords des États membres de l'ONU et cela se confirme dans le conflit russo-ukrainien : « Il a fallu une semaine laborieuse d'efforts diplomatiques pour parvenir ( ) au vote d'une résolution sur l'Ukraine à l'Assemblée générale de l'ONU »4 https://www.liberation.fr/international/limpossible-condamnation-de-la-russie-a-lonu-20220302_7NJ7K5YS5REAPDPJVC7T225XV4/ . [...]
[...] On le remarque à travers non seulement le renforcement de l'OTAN et de l'Organisation de coopération de Shanghai mais aussi la création d'autres organisations. En effet, l'Union africaine a vu le jour en 2002 et une force militaire commune a été formée par la Ligue arabe en 2015. Toutes ces organisations ont en commun de défendre les territoires des États qui en sont membres. C'est sans doute un indice de perte de confiance en l'Organisation des Nations Unies quant au maintien de la paix par les différents membres de ces organisations qui, pour la plupart, font pourtant partie également de l'ONU.Le principe « d'égalité souveraine » reconnu par la Charte de San Francisco vise avant tout de promouvoir la paix. [...]
[...] L'agression de la Russie témoigne-t-elle de l'inutilité de l'Organisation des Nations Unies ?« Il est de la responsabilité de cet organisme d'arrêter la guerre ». « Cet organisme » dont il est question est l'Organisation des Nations Unies (ONU). Ces mots sont prononcés par l'Ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya au siège des Nations Unies à la suite de la décision « d'opération militaire » déclarée par Vladimir Poutine le 24 février 2022 à Moscou.Cette situation animant les actualités renvoie à des faits antérieurs notamment à la reconnaissance de l'indépendance de Donetsk et Louhansk par le chef d'État russe le 21 février 2002. [...]
[...] En effet, la Russie ne peut soutenir un cas de légitime défense au regard des conditions de la légitime défense prévue par l'article 51 de la Charte contrairement à ce qu'a soutenu le Président russe. Même s'il a respecté la condition de porter immédiatement « à la connaissance du Conseil de sécurité » les opérations concernées, l'État ne subissait pas de « menace imminente »1 CIJ 27 juin 1986, « Activité militaire et paramilitaires au Nicaragua » . Plusieurs décisions de la CIJ ont permis de poser les critères suivants. D'une part, vérifier s'il y avait d'autres possibilités que le recours à la force. [...]
[...] En tant que chef des armées de son État, c'est lui seul qui peut décider d'une attaque armée, de l'utilisation de la force nucléaire, etc. S'il peut craindre des sanctions en aval, il ne saurait en être empêché de prendre ses décisions en amont. Comme dans la plupart des États, le chef d'État exerce sa fonction de chef des armées en collaboration avec une autre personnalité (ministre et/ou Premier ministre). Concernant la Russie, Poutine partage son pouvoir militaire avec Sergueï Choïgou, le ministre de la Défense. [...]
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