Plaidoirie, droits de l'Homme, universalité des droits de l'homme, uniformité des droits de l'Homme, Andrew Heard, relativisme, protection des droits, application effective, État de droits, DDHC Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, DUDH Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, CESDH Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme, ONU Organisation des Nations Unies, diversité culturelle, UE Union Européenne
« Tous les êtres Humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Peut-on encore douter de l'universalité de ce propos ? Existerait-il un individu, un Homme que ce soit dans la diversité culturelle ou dans le système juridique d'un État qui ne souhaiterait ou qui ne pourrait se prévaloir de l'opportunité de ce 1er article de la déclaration Universelle des droits de l'homme proclamé par l'assemblée générale des nations unies en 1948 ?
Au-delà de l'aspect universel, ces droits humains ont acquis une véritable autorité au fil des années, jusqu'à constituer, comme l'affirme le professeur de Sciences politiques à l'université de Londres Andrew Heard, « une religion » tenue pour référence à l'individu et à laquelle les pouvoirs publics ne peuvent se substituer à l'égard de ses sujets. Alors je vous demande ? Le discrédit d'une religion peut-il porter sur la manière différente qu'ont ses croyants de la pratiquer ? La thèse selon laquelle il y a une vocation universelle des droits de l'homme est vraie et défendable... la thèse selon laquelle il y a un universalisme dans l'application homogène des droits humains est incertaine et relative. Deux thèses, deux argumentaires, le premier absolu, l'autre modéré.
En faisant le choix du propos modéré, nous resterons réalistes dans un sujet ou le Pour, minoritaire, tend vers une argumentation idéologique.
L'alliance de la notion d'universalité à celle des droits de l'homme est l'argument conceptuel qui permettrait de balayer la thèse du relativisme culturel ou encore politico juridique du Nouveau Monde qui appose un discrédit sur le terme « universel ».
Aujourd'hui, par Droits de l'Homme, nous entendons les droits (liés entre eux dans leur application et leur usage) notamment liberticides, indivisibles, inaliénables et reconnus par leur essence universelle à tout un chacun sans distinction. Aucun État ne peut légitimement y échapper, tout Homme peut s'en prévaloir.
Leur reconnaissance dans l'ordre juridique interne au plus haut niveau de l'échelle normative pour la majorité des États.
[...] Concernant d'autres droits, en revanche, il faut sans doute laisser aux États, le temps d'évoluer, de progresser à tendre vers une plus grande Humanité. Prenons deux exemples pour illustrer nos propos : le premier sur la liberté d'expression et le deuxième sur l'homosexualité dans le monde. Concernant la liberté d'expression, tout d'abord. Elle est considérée comme une liberté fondamentale et est consacrée par la DUDH à l'article 19 qui nous explique que la liberté d'expression est le droit pour toute personne de penser comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer/répandre ses opinions par tous les moyens qu'elle juge opportun, dans les domaines de la politique, de la philosophie, de la religion, etc. [...]
[...] Dans le but de contrôler le respect des droits de l'Homme, mise en place de la Cour européenne des Droits de l'Homme en 1959. Certes, il s'agit d'un recours subsidiaire, mais la Cour est tout de même amenée à statuer. De plus, depuis 1981, elle peut être saisie d'un recours individuel par les citoyens français. À l'origine, elle ne pouvait statuer que sur le respect des droits civils et politiques. Toutefois, son champ d'application est de plus en plus vaste et s'étend même jusqu'à inclure des droits économiques et sociaux. [...]
[...] Même si nous ne vivons pas aujourd'hui dans un monde où les droits de l'Homme sont appliqués uniformément dans chaque ordre juridique interne, des mécanismes juridiques et procéduraux tels que des Cours ou tribunaux régionaux ou internationaux ont été institués dans le but de garantir une meilleure effectivité des droits de l'Homme. Ces institutions se sont d'ailleurs multipliées depuis 1945 et la fin de la Seconde Guerre mondiale et leurs compétences se sont aussi accrues, si bien qu'elles peuvent intervenir dans des domaines plus larges et sont dotées de pouvoirs plus contraignants. Tout cela s'inscrit donc dans l'objectif de promouvoir dans la mesure du possible le respect des droits de l'Homme à l'échelle universelle. [...]
[...] Mais nous acceptons ce contre-argument et nous répondons que nous ne défendons pas l'universalisme des droits de l'Homme qui est utopique et complètement en décalage avec les considérations factuelles telles que la diversité culturelle des États dans le monde, les différentes formes d'États qui existent, les différents systèmes juridiques internes ; tout État n'est pas État de droits et nous en tiendrons compte. Cependant, ces différences ne peuvent faire échec à la vocation universelle de ces droits. Alors, si le doute est permis . laissez-nous vous l'enlever. [...]
[...] L'écho des droits de l'homme résonne aussi en Birmanie par l'action du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme devant le Conseil des droits de l'homme à Genève. Celui-ci allègue de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides perpétrés contre les musulmans rohingyas, qui sont parfaitement légitimes de se prévaloir de ces droits de l'Homme, car universels. L'assemblée générale de l'ONU a d'ailleurs finalement condamné cette violation des droits de l'Homme faite aux minorités rohingyas en approuvant une résolution condamnant ces actes haineux le 27 décembre 2019. [...]
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