Le droit international commence à se développer très lentement au début du 20e siècle. Quelques conventions sont signées concernant notamment la chasse à la baleine, la conservation de la faune et la flore en Afrique, la pollution de la mer, la pêche, etc. On considère toutefois que c'est en 1972 que le droit de l'environnement prend réellement son envol. Arbour et Lavallée considèrent même que la Déclaration de Stockholm sur l'environnement constitue « l'acte de naissance du droit international de l'environnement. »
[...] Bref, il semblerait effectivement qu'en plus d'avoir été positive pour la communauté internationale, cette interdépendance l'est également pour l'environnement. Le développement durable, atténuant les mesures environnementales, atténue également la vision des États du Nord comme des États du Sud du développement dans la seule vision économique et matérielle du terme, ce qui a des impacts positifs importants sur l'environnement. Ayant démontré que les États du Sud avaient eu une réelle influence dans le développement du droit international de l'environnement, particulièrement dans la conception du développement durable, il faut également considérer les défis liés au DIE dans la perspective Nord-Sud des relations internationales. [...]
[...] Les États du Sud refusent formellement d'accepter des obstacles substantiels à leur développement. Cette Déclaration met clairement les questions environnementales en avant- scène des préoccupations internationales, tout en manifestant le dialogue qui existait à ce sujet entre les pays développés et les pays en développement. En ce sens, les pays du Sud influencent le développement du droit international de l'environnement en faisant valoir leurs intérêts face aux puissances industrielles. Le principe de développement durable est officiellement consacré dans la Déclaration de Rio de 1992[8]. [...]
[...] C'est sans doute ce qui explique le succès du Protocole de Montréal[15]. L'implication d'une grande majorité d'États est attribuable à la volonté occidentale d'y intégrer tout le monde, qui s'est reflétée par la création d'un fonds multilatéral qui a permis aux pays en développement d'avoir assez de ressources pour modifier leurs modes de production dans le but de réduire leur utilisation de produits nocifs pour la couche d'ozone. De plus, le principe de responsabilités communes mais différenciées s'est aussi matérialisé dans ce cas dans le fait qu'une période de grâce de 10 ans ait été attribuée aux pays en développement pour se conformer aux obligations du Protocole. [...]
[...] Le centre de ce défi se situe autour du fait que les États du Sud n'aient souvent pas accès aux mêmes connaissances scientifiques que les États du Nord, pas plus qu'à une expertise technique adéquate. En fait, plusieurs défis actuels sont liés au manque de ressources financières des États du Sud et à leur endettement. Cela agit comme un frein aux possibilités de certains États de considérer des questions autres qu'économiques et sociales, comme l'environnement. De plus, cela empêche en quelque sorte ces États de considérer ces autres questions par l'impossibilité de générer une expertise et des techniques qui leur permettraient de s'y intéresser. [...]
[...] L'énergie est un problème auquel le droit international de l'environnement fait également face. L'utilisation d'énergies fossiles dans les pays développés cause une proportion importante de la pollution générée dans le monde et constitue, par conséquent, un facteur important de l'effet de serre. Dans ce milieu, l'énergie nucléaire ne semble pas du tout être dénuée de risques. De l'autre côté, dans les pays en développement, la combustion du bois comme source d'énergie est un facteur important de la dégradation des sols et, indirectement, de la désertification. [...]
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