Formation et transformation des États : le conflit israélo-palestinien

Extraits

[...] Mais cela ne serait plus le cas après la formation de l'OLP et plus tard de l'autorité palestinienne en 1994 forge cette population. Néanmoins, après la deuxième intifada et les tensions politiques, l'adjectif de la population stable serait manqué. Or le droit international exige simplement l'existence d'une population permanente pour former un État, mais il n'y a pas mention de la stabilité. Dans une autre optique, les Palestiniens sont assez éclatés, et les colons réfugiés ne sont pas soumis à l'ordre palestinien. [...]

[...] Formation et transformation des États : le conflit israélo-palestinien I. Histoire du conflit israélo-palestinien D'un point de vue historique rapide, la création du conflit débute par l'aspiration juive d'avoir un État dans un contexte de naissance antisémitisme. Après plusieurs conflits et plusieurs résolutions, l'autorité palestinienne voit le jour après les accords d'Oslo (lettres de reconnaissance) en 1993. Ceci dans un contexte à souligner. En effet, une entité palestinienne était envisagée sur la bande de Gaza et en Cisjordanie, Jérusalem étant occupée par « Israël » depuis la guerre des Six Jours de 1967. [...]

[...] Le Président de l'Autorité palestinienne reformule dès lors sa demande de manière « moins ambitieuse » et demande ainsi le statut d'État non membre, demande qui sera acceptée par une Résolution de 2012 par l'AGNU. Le 1er avril 2015, la Palestine devient officiellement membre de la Cour pénale internationale. En 2017, les États-Unis reconnaissent Jérusalem comme capitale « d'Israël ». En mars 2019, la souveraineté de ce dernier fut admise sur le Golan occupée illégalement pas ce pays depuis 1967. En 2019, le Président américain présente un projet de paix concernant le conflit israélo-palestinien. [...]

[...] C'est le rôle que peut jouer la Palestine sur la société internationale qui semble alors en jeu. L'admission permettrait de jouir de la société internationale. En ce qui concerne la CPI l'intérêt reviendrait à pouvoir mener des enquêtes sur les violations des droits de l'homme ainsi que les colonies ; et donc de responsabiliser les autorités israéliennes. En ce qui concerne le statut d'État observateur non membre est avantageux d'un point de vue aussi de la société internationale, la Palestine pourrait ainsi peser son poids. [...]

[...] Néanmoins, pour certains auteurs l'admission de l'UNESCO et la CPI ne serait qu'une reconnaissance de l'aspect étatique de la Palestine. Pour d'autres, il faudrait séparer clairement la charte de l'ONU qui réglerait les conditions d'adhésion à des organisations internationales telles que l'UNESCO du droit international qui encadre les conditions de création d'États. L'admission n'entraîne pas sa reconnaissance automatique par les autres États membres. Mais sur cette question il est devenu classique d'admettre que l'admission au sein d'une organisation internationale implique reconnaissance de la part des États qui ont voté en faveur de cette admission. [...]