Les débuts de la justice internationale remontent au XIXe siècle, avec la création de la cour permanente d'arbitrage et la cour internationale de justice. Cela n'est que le début d'une longue évolution. Le XXe siècle va connaitre la création d'autres juridictions internationales, par exemple les Cours européenne et interaméricaine des droits de l'Homme, le tribunal international du droit de la mer ou encore l'organisation mondiale du commerce.
La création et la ratification des traités témoignent du rôle fondateur et indispensable de l'État dans la justice internationale, certains pays sont plus engagés que d'autres dans cette mission, mais ils sont tout de même une large majorité à ratifier les documents de la justice internationale par exemple en 1998, 104 pays avaient ratifié une convention créant la cour pénale internationale de justice.
[...] Ces différentes positions empêchent une réelle efficacité de la justice internationale. Sans compter le fait que les conflits entre Etats sont souvent d'essence et d'intérêt politique. Et que ce sont ces mêmes Etats qui créent le droit international, font fonctionner la justice internationale, et se doivent d'appliquer les décisions et les normes de la justice internationale. Un deuxième problème émane des Etats : c'est la volonté personnelle de chacun de placer ses juges nationaux dans les tribunaux internationaux ce qui ne pose pas un problème d'impartialité mais le problème d'intégration à la scène internationale. [...]
[...] Le but premier de la justice internationale est de réglementer la scène internationale notamment par le droit et en punissant et en arbitrant les conflits. Avec cette définition de l'efficacité, il apparaît clair que la justice internationale est opérante et a réglé les principaux conflits de la scène internationale, mais en second lieu il apparaît également qu'il y a des progrès à faire. Alors quels sont les principaux progrès de la justice internationale et quelles sont les causes aujourd'hui qui amènent à se questionner sur son efficacité ? [...]
[...] Au-delà des crimes graves les tribunaux et cours sont de plus en plus sollicités, de plus la productivité des juridictions internationales va en s'améliorant et en augmentant. La cour internationale, en 2008 s'est prononcée sur trois affaires importantes et a rendu 15 ordonnances, le TPIY a rendu 11 jugements en 2003. De plus, les cours pour les droits de l'Homme comme la cour européenne permettent aux individus de saisir la cour contre un gouvernement ne respectant pas les droits de l'Homme. [...]
[...] L'augmentation des dossiers crédibilise la justice internationale mais peut la faire devenir inefficace. Notamment par manque de moyens pour diriger les instructions. Un autre problème lié à une augmentation, c'est celui des tribunaux, il y a une multiplication et une spécialisation croissante de ces derniers car de nombreux conflits ont nécessité leur création. À première vue, cela ne peut qu'améliorer l'efficacité de la justice mais c'est plus un risque, qu'une amélioration. En effet, cette multiplication peut créer une incohérence et des problèmes de jurisprudence des cours les unes par rapport aux autres. [...]
[...] Les pays européens ne l'acceptent pas, alors au niveau international cela est encore moins envisageable. Cela nuit fortement à l'efficacité de la justice internationale car elle ne peut bénéficier ainsi d'une justice commune à tous les pays. Cette nuisance est encore plus flagrante sur la position des Etats en matière de justice internationale. Certains Etats sont très investis et participent activement, comme le Canada qui a élaboré la mise en place de la cour pénale internationale, d'autres restent très à l'écart de cette justice comme les pays du Moyen- Orient et d'Asie. [...]
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