Le commerce international se révèle être un puissant facteur de changements économiques, sociaux et environnementaux. Il peut donc être à l'origine de modifications profondes du travail et des conditions de vie des populations. Cependant, une réalité s'avère regrettable : le commerce international n'engendre pas partout les mêmes conséquences.
En effet, alors qu'il a permis à certains pays comme les pays émergents de l'Asie du Sud Est, de connaître de grands progrès économiques, d'autres se sont vu stagner, voire régresser. Le commerce international contribue d'une certaine manière, à l'accroissement des inégalités, et donc, à l'appauvrissement des pays les moins avancés. En effet, on estime qu'encore aujourd'hui 1,2 milliard de personnes vivent avec moins d'un dollar par jour, pendant qu'un cinquième de la population mondiale se partage 80% de la richesse mondiale.
Les pays sur lesquels la mondialisation et la libéralisation du commerce n'exercent que leurs conséquences négatives, concernent surtout les Pays les Moins Avancés (PMA) : Jusqu'au milieu des années 60, les pays en développement étaient considérés comme un ensemble homogène. Cependant, cette approche trop simpliste ne permettait pas l'élaboration de mesures spéciales concernant les plus pauvres d'entre eux : C'est pourquoi, la CNUCED a donc entrepris des recherches sur une « typologie » des Etats en développement.
C'est sur ce travail que se fonda l'Assemblée générale des Nations-Unies, pour établir une liste des PMA en 1971. Les PMA, désignent donc une catégorie de pays regroupant les pays les moins développés socio-économiquement. Ils présentent ainsi les indices de développement (IDH) les plus faibles, et doivent donc à ce titre, obtenir une attention particulière de la part de la Communauté internationale.
[...] Les dispositions relatives au traitement spécial et différencié : Les Accords de l'OMC comprennent des dispositions spécifiques qui confèrent des droits spéciaux aux pays en développement et qui donnent aux pays développés la possibilité d'accorder aux pays en développement un traitement plus favorable qu'aux autres Membres de l'OMC. Ces dispositions spécifiques prévoient, par exemple, des périodes plus longues pour la mise en œuvre des accords et des engagements, ou des mesures visant à accroître les possibilités commerciales de ces pays. [...]
[...] En parallèle, l'initiative Aide pour le commerce, conçue pour aider les pays en développement à se doter de la capacité du côté de l'offre et à développer leurs échanges, a été lancée. Renforcement des capacités dans le domaine du commerce : L'une des activités les plus importantes de l'OMC consiste à aider les pays en développement à participer plus pleinement au système commercial mondial. Les pays en développement qui engrangent des succès commerciaux sont en général ceux qui ont fait le plus de progrès dans la lutte contre la pauvreté et le relèvement des niveaux de vie. [...]
[...] Les contraintes pesant sur l'offre gâchent les chances offertes par les possibilités d'accès aux marchés. Les nombreuses difficultés internes et externes des PMA favorisant une certaine marginalisation sur le marché mondial : Les PMA se heurtent à de nombreuses difficultés, aussi bien internes qu'externes, dans les efforts qu'ils déploient pour développer leur agriculture et ainsi améliorer leur sécurité alimentaire et accroître leurs recettes d'exportation. Au plan interne, ces difficultés tiennent à une faible productivité, à la rigidité des structures de production et d'échanges, à une base de compétences limitée, à une faible espérance de vie à la naissance, à l'insuffisance de l'instruction et des qualifications, aux défaillances de l'infrastructure et à des cadres institutionnels et politiques inadéquats. [...]
[...] LE DROIT INTERNATIONAL ECONOMIQUE ET LES PMA Depuis la 2e moitié du 20e siècle, le commerce international a pris une place incontestable au sein de l'ordre mondial. Celui-ci correspond tout d'abord au libéralisme économique, c'est-à-dire, l'importation et l'exportation de biens et des services, le partage de licences dans d'autres pays et les investissements étrangers. Il sert donc à un pays de consommer à travers ses ressources propres, et d'ouvrir ses débouchés afin d'écouler sa production. Ce type de commerce existe depuis des siècles (exemple de la Route de la Soie), mais il connaît un essor récent depuis une cinquantaine d'années, du fait de la mondialisation : En effet, le volume du commerce mondial est quatorze fois supérieur à ce qu'il était en 1950. [...]
[...] Le renforcement des capacités dans le domaine du commerce comporte aussi d'autres formes d'assistance, par exemple: construire des ports et des réseaux routiers plus efficaces, fournir du matériel automatisé aux fonctionnaires des douanes et apprendre aux entrepreneurs à profiter des débouchés commerciaux sur les marchés mondiaux. Les travaux de cette nature relèvent surtout de la responsabilité d'autres organisations internationales telles que l'Organisation des Nations Unies et la Banque mondiale. Certains programmes, en particulier ceux qui concernent l'infrastructure, nécessitent des fonds considérables de la part des organisations internationales, mais également des contributions directes des gouvernements. Pour qu'un programme de renforcement des capacités dans le domaine du commerce soit véritablement efficace, tous ces éléments doivent être réunis de façon coordonnée. [...]
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