Les évolutions amorcées au cours de la période précédente (le dépassement de la société inter étatique, limitée pour l'essentiel à l'Europe, et l'avènement d'une société internationale plus universelle, intégrant un éventail plus large de relations sociales) se sont amplifiés après la 2ème Guerre mondiale. Sous ce registre, la création de l'ONU et dans son sillage celle de nombreuses autres organisations internationales, mises en place tant dans un cadre universel que régional, vont jouer un rôle accélérateur. Ces institutions sont le socle d'une société internationale aspirant à être mieux organisée et à être régie par un droit international, dont de nombreux aspects seront remis en cause par les États issus du vaste mouvement de décolonisation qui va s'enclencher dès la fin des années 50. Cette contestation d'un droit, d'inspiration européenne, débouchera sur le chantier de la codification du Droit international, d'où sortiront les grandes conventions internationales qui forment la trame du Droit international contemporain (...)
[...] L'avènement d'une société internationale prise dans l'étau des contradictions idéologiques. Les évolutions amorcées au cours de la période précédente (le dépassement de la société inter étatique, limitée pour l'essentiel à l'Europe, et l'avènement d'une société internationale plus universelle, intégrant un éventail plus large de relations sociales) se sont amplifiés après la 2ème Guerre Mondiale. Sous ce registre, la création de l'ONU et dans son sillage celle de nombreuses autres organisations internationales, mises en place tant dans un cadre universel que régional, vont jouer un rôle accélérateur. [...]
[...] Par la suite, les organisations internationales régionales investiront le domaine politique (au sens large) et surtout le domaine économique. Ce que l'on appellera alors le régionalisme international concernera tous les continents. Ce fut, entre autres, le cas de la Ligue arabes qui sera créée le 22 mars 1945 (par sept États) et qui aura progressivement vocation à regrouper tous les États arabes situés aussi bien en Asie (Proche Orient) qu'en Afrique (principalement au Maghreb). La Ligue des États arabes regroupe aujourd'hui vingt-deux États, parmi lesquels l'OLP, qui depuis 1974 représente officiellement la Palestine. [...]
[...] Le bilan de ces revendications a été très mitigé : s'il offre des avancées certaines sur le terrain du droit (la Convention des Nations Unis sur le droit de la mer de décembre 1982 en est l'illustration la plus parfaite) et de la politique, il est demeuré très limité en ce qui concerne les questions économiques et financières. Pire, la période s'est caractérisée par un fossé grandissant entre les pays industrialisés et les pays en développement. Ces derniers se sont contentés des grandes proclamations, des résolutions en nombre infini adoptées à l'issue des Conférences internationales et appelant à l'instauration d'un nouvel ordre économique international. Mais cette solidarité a eu ses limites, dans les grandes disparités au sein du bloc des pays du Tiers Monde. En réalité, les pays en développement ne vont pas constituer un bloc homogène. [...]
[...] L'Asie compte également quelques organisations internationales régionales, dont la plus connue est aujourd'hui l'Association des Nations de l'Asie du Sud Est (ASEAN), à vocation essentiellement économique. La société internationale à l'épreuve de la guerre froide La deuxième Guerre Mondiale va incontestablement mettre fin à l'hégémonie de l'Europe, et surtout celle de l'Europe occidentale. Si certains de ces États d'Europe occidentale (France, Royaume Uni) vont voir dans les mécanismes internationaux mis en place (un peu dans la foulée de la Conférence de Yalta qui va consacrer la politique des zones d'influence) des motifs de satisfaction (droit de veto au Conseil de Sécurité, place prépondérante au sein des Institutions de Bretton Woods -FMI -Banque mondiale), l'Europe tout entière sort diminuée de la guerre. [...]
[...] La prolifération des organisations internationales gouvernementales Ce phénomène a été largement favorisé par la primauté de l'État dans les relations internationales, par le caractère de plus en plus interdépendant des relations inter étatiques et par l'esprit de solidarité qui est censé les animer. Le développement de la coopération internationale, la nécessité d'harmoniser les rapports économiques, sociaux et culturels, les contraintes que fait de plus en plus peser la mondialisation des problèmes sont autant de facteurs qui expliquent la prolifération des organisations internationales. [...]
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