[...] . L'existence d'un hegemon dans les relations internationales est aussi parfois perçue comme porteuse de stabilité et de coopération:
? Pour certains, l'existence d'une (super)puissance dominante peut créer de la stabilité et de la régulation internationale
? Les Etats-Unis au sortir de la seconde guerre mondiale et leur rôle dans la création du système de l'ONU et du système de Bretton Woods en fournissent un exemple
? Il s'agit d'un mode de régulation « par la puissance » lui aussi fragile, car l'hegemon peut aussi être unilatéral, belliqueux, ou refuser d'assumer ses responsabilités. Certaines critiques à l'égard de la politique étrangère des Etats-Unis depuis la fin de la guerre froide s'inscrivent dans cette vision.
[...] Les nouvelles formes de multilatéralisme: G8, G20, Quartet, etc.
. Des instruments de multilatéralisme plus ou moins institutionnalisés :
? Les Etats ressentent parfois le besoin de formaliser leurs efforts de concertation, de régulation, de discussion multilatérales
? C'est le cas en particulier lorsque des enjeux doivent faire l'objet d'un suivi plus ou moins continu et de décisions échelonnées dans le temps
? Dans certains cas, cette formalisation va jusqu'à une institutionnalisation, avec la création d'une organisation internationale par exemple C'est le cas de l'OMC, qui a succédé au GATT
[...] . Apporter des réponses internationales aux défis transnationaux :
? La gouvernance mondiale est censée incarner le besoin de réponses véritablement transnationales à des défis non moins transnationaux
? Sa montée en puissance illustre si besoin était le fait que de plus en plus d'enjeux ne peuvent plus être gérés au niveau des Etats, ni même dans le cadre des relations interétatiques « classiques »
. Mettre en cohérence une extrême diversité d'acteurs internationaux :
? À l'inverse du multilatéralisme classique, la gouvernance mondiale est censée incarner la prise en compte de la multiplicité et de l'hétérogénéité des acteurs composant la communauté internationale : Etats, Organisations internationales, ONG, etc. (...)
[...] Elle décrit donc la façon dont, dans les relations internationales d'aujourd'hui, une multitude d'acteurs s'emparent des enjeux mondiaux, d'un problème international, pour en résoudre les difficultés ou les conflictualités potentielles, y apporter des réponses et solutions communes Elle est parfois aussi utilisée pour définir les modalités d'administration, de gestion politique, économique et sociale d'un pays : Des organismes internationaux, notamment ceux en charge du développement, ont popularisé une utilisation de la gouvernance concernant ce qui se passe à l'intérieur des Etats Souvent utilisée pour énoncer un jugement bonne gouvernance mauvaise gouvernance elle décrit alors la façon dont le pouvoir est exercé et organisé, la façon dont les ressources nationales sont gérées et exploitées, etc. [...]
[...] Le rôle des organisations internationales classiques : Organisations à vocation mondiale (FMI, banque mondiale): de retour sur le devant de la scène ? Le cas spécifique de l'UE : à la fois organisation régionale, organe de coopération économique, niveau décisionnel principal sur les questions monétaires (pour les 17 membres de l'euro-zone) La montée en puissance d'autres acteurs : Le G8 et le G20 : acteurs d'une gestion multilatérale classique de la crise et de ses conséquences Les banques et les agences de notations: plus fortes ou plus faibles qu'avant la crise? [...]
[...] III) La gouvernance internationale : de nouvelles formes de gestion, régulation et coopération dans les RI ? A. Qu'est-ce que la gouvernance internationale ? [...]
[...] Une notion évolutive et à tiroir initialement forgée dans le monde de l'entreprise: De la governance et la corporate governance concepts entrepreneuriaux, à la governability et à la governance concepts de relations internationales Une notion qui, à l'image de celle de mondialisation, demeure d'autant plus utilisée qu'elle est difficile à définir Elle est par exemple utilisée aussi bien comme notion de relations internationales gouvernance mondiale gouvernance globale gouvernance internationale que comme notion de gestion interne des Etats bonne gouvernance Dans les RI, la gouvernance définit principalement la façon de gérer les affaires internationales la possibilité de prendre des décisions dans un ordre international anarchique (sans gouvernement): Dans le domaine des relations internationales, elle définit la façon dont la communauté internationale gère (ou non) les enjeux transnationaux Elle peut être définie comme:, une méthode ou un mécanisme de régulation d'une vaste série de problèmes ou conflits, par laquelle/lequel les acteurs parviennent régulièrement à des décisions mutuellement satisfaisantes ou contraignantes, à travers la négociation et la coopération (P. Schmitter) ; ou encore comme une capacité de décision d'un genre nouveau, fruit de la négociation permanente entre parties prenantes, entre acteurs sociaux, dans le cadre d'une entreprise, d'un État, d'une ville, ou autour d'un problème à résoudre (P. Lamy). [...]
[...] Droit d'ingérence, droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, justice internationale: vers un droit international protégeant les citoyens contre les dérives des Etats ? La notion de droit d'ingérence: La notion de droit d'ingérence a été conceptualisée notamment par MM. Mario Bettati et Bernard Kouchner dans les années 1980, et reprise par des organisations comme l'ONU Elle crée une nouvelle perspective en droit international, en plaçant les peuples et non plus les seuls Etats comme objets du droit international Elle est aussi novatrice dans sa façon de considérer que les frontières ne sont plus des sanctuaires intangibles, et que le droit peut s'appliquer à l'intérieur d'un Etat malgré le gouvernement de cet Etat Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes: Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes s'inscrit un peu dans cette même logique de décentralisation des Etats comme objets et acteurs uniques du droit international Inscrit dans la charte des Nations-Unies dès 1945: le respect du principe de l‘égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes (article alinéa La mise en œuvre de ce principe n'est pas sans poser problème, du fait notamment de l'appréciation subjective de ce qui est un peuple pouvant disposer de lui-même Les débats sur la constitution d'un Etat palestinien, sur le Timor, etc., illustrent ces difficultés La justice internationale: La création de la Cour internationale de justice (CIJ) créée en même temps que l'ONU, illustrait une prise de conscience du besoin d'une forme de juridiction supranationale Les génocides et guerre de l'après guerre froide sont venus diversifier cette justice internationale Le TPIY, instauré en mai 1993, vise notamment à juger les responsables de graves violations du droit humanitaire Le TPIR, instauré en novembre 1994, vise à juger les responsables du génocide rwandais Le tribunal spécial pour le Cambodge, instauré en 2003, vise à juger les responsables du génocide perpétré par les Khmers rouges entre 1975 et 1979 La Cour pénal internationale créée en 2002, est une structure permanente chargée de juger les personnes soupçonnées de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité. [...]
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