Partenariats public-privé, construction des établissements pénitentiaires, prisons, loi Murcef, loi du 9 septembre 2002, ordonnance du 17 juin 2004, ministère de la justice, CHRCP Centre de Ressources sur l'Histoire des Crimes et des Peines, plan pénitentiaire, architecture pénitentiaire, réforme de la justice, contrats de conception, milieu carcéral, investissement
Par principe, l'architecture carcérale se doit de refléter des objectifs qui s'illustrent comme étant les buts fondamentaux du système pénitentiaire. C'est notamment à cet égard que certains auteurs comme Didier Cholet mentionnent quatre objectifs de la prison : la dissuasion, c'est-à-dire le fait d'éviter la commission d'une infraction ou d'une récidive par la crainte de la sanction. La neutralisation est le fait de séparer celui qui a commis un fait incriminé du monde civil. Cela renvoie à la hauteur des structures et à la sûreté. La "réadaptation" vise les actions mises en oeuvre pour remettre le détenu sur le droit chemin pour lui permettre d'être réintroduit en société. Enfin ils évoquent "l'expiation", car la prison doit servir à prendre du recul sur l'acte commis et pouvoir le comprendre en parlant avec un personnel qualifié.
[...] La délocalisation des prisons comporte donc deux aspects. L'un est positif, car elle garantit une plus grande sécurité. Mais l'autre est négatif, car les détenus sont isolés de tout, ce qui ne facilite pas leur réinsertion dans la société et décourage les visiteurs. Il semblerait donc que la politique pénitentiaire actuelle ait fait un choix entre ces deux grandes finalités pour privilégier la sécurité. BILLARD Gérald, CHOLET Didier, GUETTIER Christophe, JOANNE Pascal, et alii, Les nouvelles prisons : Enquête sur le nouvel univers carcéral français, dir. [...]
[...] Et grâce au cahier des charges de l'APIJ, l'État continue d'avoir la mainmise sur l'architecture pénitentiaire, notamment concernant l'aspect sécuritaire, du moins pour le moment. II. L'évolution de l'implantation géographique des prisons Dans un second temps, les autorités se retrouvent confrontées à la question de savoir où implanter les nouvelles prisons. De premier abord, il semble plus sécuritaire de bâtir les prisons dans les campagnes, pour éloigner les détenus du reste de la société et avoir plus de place pour former des installations sécuritaires. [...]
[...] Cette conception d'après l'auteure se retrouvait déjà dans l'Antiquité. En effet, elle mentionne que dans le passé il y avait déjà une forme de prison comme peine. Notamment au Moyen-Âge avec la prison pour dette, l'idée était de rendre le prisonnier meilleur, le faire réfléchir et assurer son éternité. À cette époque, ce sont donc les religieux à travers les officialités qui se servaient de la prison comme peine, puis plus tard, il y aura une reprise de ce concept par les laïcs. [...]
[...] Jean-René Lecerf souligne aussi que la commune bénéficie de la main-d'œuvre fournie par les travaux d'intérêt général. Ainsi, les constructions de ces dernières décennies effectuées majoritairement en campagne peuvent favoriser les petites communes alentour. Mais il devient alors important d'étudier la proportionnalité entre la taille des édifices pénitentiaires et la taille des communes. Thomas Ouart et Pascal Joanne précités écrivent que « plus [une prison] est grande, plus elle a besoin de personnes pour son fonctionnement et plus grand est son emprise sur la ville ». [...]
[...] À titre d'illustration, se fondant à la fois sur le panoptique et sur le plan rayonnant, le centre de ressources sur l'histoire des crimes et des peines présente la Petite-Roquette de 1826. Toutefois, c'est véritablement lors du XIX et XXe siècle qu'il existe une réelle réflexion sur une prise en considération du détenu. Celle-ci passera par une réflexion sur l'architecture des prisons. En soi la recherche de la meilleure prison est en marche. Grégory Salle[7] évoque ainsi la notion de « prisons modèles ». Cette appellation a été utilisée pour désigner de nombreux établissements pénitentiaires dans bien des pays du globe. [...]
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