L'échec du référendum du 29 mai 2005 en France

Extraits

[...] D'une part, rappelons la déclaration 30 de l'acte final : « La conférence note que, si à l'issue d'un délai de 2 ans à compter de la signature du traité établissant une constitution pour l'Europe, les 4/5 des États membres ont ratifié ledit traité et qu'un ou plusieurs États membres ont des difficultés pour procéder à ladite ratification, le Conseil européen se saisira de la question. » Mais n'oublions pas que d'autres pays avant nous ont déjà refusé certaines étapes de la construction européenne avant de s'y soumettre (1992 le Danemark refuse Maastricht. La nouvelle formule est adoptée un an plus tard/2001 l'Irlande rejette par référendum Nice. Après quelques aménagements, ils avalisent le projet. ) Ainsi un an après ce rejet, les politiques français manifestent le souhait de débloquer le système. Ce rejet ne constitue donc pas encore un point de non-retour. [...]

[...] L'échec du référendum du 29 mai 2005 en France Le 29 mai 2005, les Français ont décidé de se prononcer contre le « Traité établissant une constitution pour l'Europe ». Après plusieurs mois de débats et de polémiques, la France a finalement rejeté ce projet, pourtant rédigé sous l'influence d'un français (VGE) et réputé défendre mieux que le traité de Nice les intérêts français. Ce texte aurait permis de changer le regard porté sur l'Union de la communauté économique passée à une Union mobilisée à travers de grands objectifs démocratiques et sociaux. [...]

[...] - Il y a eu imposture de la solution alternative. Le résultat de ce vote implique le repliement de chacun des États membres sur lui-même et sur ses propres problèmes. (« Pratique thatchérienne ») Un ressort essentiel a été cassé : nous perdons le bénéfice de l'originalité de la construction européenne : une perspective globale où l'intérêt général ne constitue pas l'addition d'intérêts particuliers. Peur exprimée d'un retour en arrière, d'un processus de recul qui conduirait à la vision traditionnelle des États souverains chacun cherchant à avoir plus que l'autre. [...]

[...] (Rapport : la fracture européenne après le référendum du 29 mai 2005 : 40 propositions concrètes pour mieux informer les Français sur l'Europe. Opinion publique : - pense qu'elle a été écartée du projet européen, réservé aux initiés. - consultation sur le dernier épisode d'un feuilleton alors qu'elle n'a pas véritablement les moyens d'en comprendre les tenants et les aboutissants. - maladresse dans la campagne du oui (confusion constitution/traité) donc malentendu sur la portée du texte - question de la Turquie venue interférer dans le débat (inquiétude souverainiste/identitaire des Français → qu'est-ce que l'Europe ?) + problèmes relatifs à la très grande autonomie de la BC, ou aux relations vis-à-vis de l'OTAN. [...]

[...] Il sera formellement signé à Rome le 29 octobre. Son entrée en vigueur suppose la ratification (référendaire ou parlementaire) par la totalité des membres de l'UE pays, dont la France, opteront pour la ratification référendaire, fixée au 29 mai 2005. Peu avant cette date pays ont déjà ratifié le traité. Mais rapidement le sujet fait débat en France et plusieurs controverses voient le jour, séparant à la fois les citoyens de leur élus, mais scindant aussi les partis de l'intérieur (ex : PS et vert très partagés, UMP 75% oui MPF 75% de non). [...]