Lutte contre la résistance aux microbiens, One Heath, antibiotiques, plan d'action européen, plans EcoAntibio 1 et 2, OMS Organisation Mondiale de la Santé, prévention des infections, vaccination, recherche médicale, Covid-19, Master droit européen santé et produits de santé, mémoire droit européen
La France est le plus grand consommateur d'antibiotiques en Europe. Une consultation chez le médecin se finit 9 fois sur 10 par la prescription d'une ordonnance. Cependant, toutes les infections ne nécessitent pas d'antibiotiques, car à force d'en abuser, on va les rendre inefficaces. En 2017, il a été vendu 759 tonnes d'antibiotiques destinés à la santé humaine et 499 tonnes d'antibiotiques pour les animaux. On a constaté ces dernières années qu'il y a des plus en plus de bactéries qui résistent aux antibiotiques. La principale cause de la RAM est due à la mauvaise utilisation des antibiotiques au niveau de la durée du traitement, de l'indication de la posologie et du choix de la molécule. La solution est de donner l'antibiotique rigoureusement actif sur le germe mis en cause dans la maladie (spectre étroit). La RAM est désormais un enjeu planétaire. Cet enjeu est marqué par des carences législatives, mais également par des législations qui diffèrent en fonction des pays.
En effet, comme on le verra au cours de ce mémoire, certains antibiotiques ont été supprimés dans les élevages au sein de l'UE alors que des pays comme les États-Unis en utilisent encore à forte dose. Nous sommes donc face à une politique très controversée. Le problème étant que de nouvelles résistances apparaissent dans le monde entier, ce qui compromet la capacité des États à traiter les maladies infectieuses courantes. Il y a des maladies autrefois guérissables qui le deviennent maintenant beaucoup moins, voire plus du tout dans certains cas, c'est ce qu'on appelle l'impasse thérapeutique. C'est le cas par exemple de la tuberculose avec l'apparition de germes multirésistant aux traitements classiques, mais aussi du paludisme, du HIV et même de la grippe saisonnière. Cependant, pour consommer des antimicrobiens en France, il faut avoir une ordonnance.
[...] Il va essayer de réduire de 50% la colistine qui est un antibiotique très utilisé pour les infections gastro-intestinales chez les porcs. Il vise aussi à maintenir les progrès du premier plan de façon durable en améliorant les mesures de prévention des maladies infectieuses et en trouvant des alternatives aux antibiotiques. Afin de faire prendre conscience au grand public de l'ampleur du problème, une semaine mondiale est organisée chaque année depuis 2015 sur le thème Antibiotiques : À manipuler avec précaution . [...]
[...] La prolongation d'une maladie accompagnée de médicaments plus coûteux, car les antibiotiques de première intention ne sont plus efficaces, accroit le budget alloué à la santé. Cette lutte contre la RAM est la priorité de l'OMS. Son Plan d'action mondial pour combattre la RAM qui inclut la résistance aux antibiotiques a été approuvé par l'Assemblée mondiale de la Santé en mai 2015. Il vise à préserver notre capacité de prévenir et traiter les maladies infectieuses à l'aide de médicaments sûrs et efficaces. [...]
[...] Le plan d'action de l'OMS L'OMS laisse une grande place dans son plan d'action à la sécurité alimentaire. En effet, parmi les 5 grands objectifs, l'un concerne l'usage des médicaments en santé animale. En plus des mesures du plan d'action de la FAO, elle recommande à l'OIE d'actualiser le code sanitaire notamment en ce qui concerne la RAM, d'émettre des normes visant à limiter et réduire l'usage inapproprié d'antimicrobiens dans l'agriculture, créer une base de données mondiale concernant l'usage des antimicrobiens pour être informé et continuer à développer les travaux de recherche pour repérer les agents pathogènes. [...]
[...] En effet, le but de ces plans d'action est d'adopter une politique de coopération dans une perspective One Health où chaque État pourra lutter contre la RAM. Si des États membres moins aisés ne peuvent pas se procurer les produits, le plan d'action n'a aucune utilité. En plus du développement, l'Europe finance beaucoup la recherche, car elle permet d'éclaircir plusieurs points. Les travaux de recherche visent à trouver des modèles économiques pour évaluer le coût de la RAM, trouver une alternative aux antibiotiques, de nouveaux traitements ainsi que mieux comprendre la résistance. [...]
[...] C'est dans ce contexte que nous allons désormais étudier la collaboration étroite et nécessaire entre l'Europe et les États membres pour lutter contre la RAM dans une perspective One Health . Une collaboration étroite et nécessaire avec les États membres dans une perspective One Health À travers le premier chapitre, nous avons pu comprendre les problématiques de la RAM aussi bien au niveau médical que législative en étudiant les plans d'action européens et mondiaux pour lutter contre ce fléau. Cependant, il reste à comprendre dans un premier temps la réception interne des normes communautaires par les États membres Ensuite, de voir que la politique One Heath s'applique aussi bien aux humains qu'aux humains et à l'environnement (II). [...]
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