Depuis l'élargissement, l'UE partage 2 200 km de frontières avec la Russie, au niveau de la
Finlande, des Etats Baltes, et de la Pologne. Autant dire que de par cette proximité géographique,
avec des implications géostratégiques, la Russie s'impose comme l'une des priorités des relations
extérieures de l'UE. Si les liens entre les deux entités demeurent très récents puisqu'il ils débutent
officiellement avec la reconnaissance en 1989 de la CEE par Gorbatchev, le cadre juridique de ce
partenariat défini comme stratégique par l'UE n'en demeure pas moins inadapté à la géopolitique
actuelle. En conséquence, les politiques qui découlent de ce partenariat semblent peu percutantes.
[...] Les entraves au commerce et aux investissements seront en conséquence peu à peu éliminées. L'espace commun de liberté, de sécurité et de justice repose nécessairement sur l'accomplissement de la démocratie, de l'Etat de droit, du respect des droits de l'homme, et des libertés fondamentales. On vise ici à assouplir la délivrance de visas afin de favoriser les contacts entre citoyens de l'UE et de la Russie. De même, la coopération en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et la corruption rentrent dans ce cadre. [...]
[...] Plus ambitieux que les accords de coopération, il est prévu pour 10 ans plutôt que cinq avec une prolongation tacite et établit des contacts politiques aux niveaux parlementaire et ministériel. Toutefois, il n'offre pas de garantie d'éventuelle adhésion à l'UE. Il est seulement fait référence dans le préambule à la création d'un espace de libre échange. Il en résulte donc des difficultés pour identifier clairement les enjeux d'un tel accord : les exigences sont similaires à celles demandées aux pays candidats, tout en éliminant la possibilité d'adhésion. [...]
[...] Depuis l'élargissement, plus de 50% des échanges commerciaux russes sont effectués avec l'UE. Dans le même ordre d'idée, la Russie est le principal fournisseur de matières premières et d'énergie (gaz naturel, pétrole) de l'UE. On voit donc nettement se dessiner les avantages dont pourrait bénéficier l'UE dans un espace européen pacifique, avec une économie de marché et une démocratie stables en Russie. Par ce partenariat, l'UE pourrait diminuer sa dépendance énergétique vis-à-vis d'une Moyen Orient volatile. Dans le plus long terme, si démocratie et économie de marché permettent l'augmentation des salaires, l'UE peut envisager l'ouverture d'un marché de 150 millions de personnes. [...]
[...] Il semble également important de souligner que les efforts en matière de liberté et de droits de l'homme semblent faibles en Russie : certes, l'on ne peut pas imposer à la Russie de devenir un quinze ans une démocratie accomplie, mais l'UE reste aux yeux de certains observateurs trop silencieuse sur le problème de la Tchétchénie, quand ce qui est en jeu viole directement certains fondements du partenariat. Au-delà de ces questions de forme, certains soulignent qu'il est maladroit de proposer à la Russie l'idée d'une Grande Europe quant elle-même s'inscrit dans une démarche de Grande Russie B. QUELLES PERSPECTIVES ? On a donc pu observer que la principale problématique de ce partenariat est la place qu'il faut donner à la Russie dans l'Europe. C'est donc sur ce point que la réflexion doit porter. [...]
[...] La Russie serait en conséquence complètement intégrée dans l'espace économique et social européen. Certains secteurs sont couverts par des accords spécifiques : l'acier et le textile avec des accords commerciaux bilatéraux, un dialogue sur l'énergie a été lancé en 2000, et l'accord de coopération de science et de technologie à été prolongé. La stratégie commune : une tentative d'éclaircissement du partenariat UE/Russie Comme la Russie et l'UE se sont mutuellement reconnues comme les deux grandes puissances du continent européen, la conscience de l'importance du partenariat s'est fait plus forte. [...]
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