Les compétences sont importantes pour les communautés dans la mesure où ces communautés sont à l'origine des acteurs économiques qui vont prendre part aux relations internationales, notamment dans le cadre du GATT. Cette dimension internationale a des aspects principalement techniques, il n'y a pas véritablement de politique étrangère au sens stratégique. C'est pourquoi la Cour de Justice considère dans un avis de 1975 que les compétences externes ne sont qu'une extension des compétences internes. C'est lorsque la Cour évoque cette extension que l'on parle de parallélisme des compétences. Mais l'apparition de l'UE en 1992 modifie le rapport de l'organisation avec les organisations internationales et avec la politique étrangère.
Lorsque les communautés européennes sont créées - CECA, CEE, CEA - elles s'inscrivent dans le cadre d'autres organisations internationales, avec l'OCDE - organisation de coordination macro-économique. Les communautés européennes établissent aussi des liens avec l'association européenne de libre-échange, organisation concurrente voulue par le Royaume-Uni. Et puis, des discussions commerciales ont également été engagées avec le GATT, qui a pour objet principal l'élimination progressive des droits de douane sur un certain nombre de produits et de services.
[...] La politique étrangère relève encore aujourd'hui d'une compétence quasi exclusive des États. À partir de 1999, les États vont en effet mettre en oeuvre une nouvelle politique : Politique européenne de Sécurité et de Défense avec deux grands objectifs. - Tout d'abord, renforcer les relations entre l'UE et l'OTAN, ce pour quoi le haut représentant PESC siège au sein du Conseil de l'OTAN. - Ensuite, mettre en oeuvre une véritable structure militaire au sein de l'UE, puisque l'UE s'est dotée d'un comité militaire, qui regroupe les ministres de la Défense des États membres et les Chefs d'État-major des armées. [...]
[...] Ce problème ne s'arrête pas là, car depuis l'origine, les deux membres européens permanents qui appartiennent aux organisations européennes n'ont pas souhaité associer les autres États membres au Conseil de sécurité. Il y a un certain déséquilibre entre la situation du Royaume Uniet de la France et celle de leurs partenaires européens. Deux options sont aujourd'hui envisagées : - Élargir le nombre de membres permanents du Conseil de sécurité, en particulier à l'Allemagne et la Pologne, ce qui semble difficile aujourd'hui ; - Que le Royaume-Uni et la France acceptent d'abandonner leur poste de membres permanents au profit d'une représentation unique au Conseil de sécurité, mais cela semble impossible aujourd'hui. [...]
[...] En son absence, les États remettent en cause l'unité de la communauté au plan international. II. La place prépondérante des États membres en matière diplomatique L'Union ne s'est pas substituée aux États en matière diplomatique. Dès les années 1960, les États réfléchissent à la possibilité d'élaborer une politique étrangère commune et à mettre en place une forme de diplomatie européenne. Cette idée est exprimée pour la première fois dans un sommet à Rome en 1971. Les États acceptent de mettre en place une coopération politique européenne (CPE). [...]
[...] C'est pourquoi la Cour de Justice considère dans un avis de 1975 que les compétences externes ne sont qu'une extension des compétences internes. C'est lorsque la Cour évoque cette extension que l'on parle de parallélisme des compétences. Mais l'apparition de l'UE en 1992 modifie le rapport de l'organisation avec les organisations internationales et avec la politique étrangère. I. Le rôle prépondérant de l'organisation Lorsque les communautés européennes sont créées CECA, CEE, CEA - elles s'inscrivent dans le cadre d'autres organisations internationales, avec l'OCDE organisation de coordination macro-économique Les communautés européennes établissent aussi des liens avec l'association européenne de libre-échange, organisation concurrente voulue par le Royaume- Uni. [...]
[...] Les communautés étaient vues comme un géant économique, mais un nain politique. En 1992, le Traité instituant l'UE va profiter d'une nouvelle situation géopolitique pour élaborer des instruments de politique étrangère. Il va reprendre l'idée du CPE en la codifiant et en l'étendant. L'instrument principal sera la PESC, qui a au départ une ambition modeste, et est gérée par le Conseil européen. Puis, à partir de 1997, le Conseil européen est assisté du Conseil de l'UE et de son secrétaire général. [...]
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