Différent de la notion d'immigré, l'étranger est un individu dont la nationalité n'est pas celle du pays. Il peut être issu d'un pays de l'Union européenne comme d'un pays extracommunautaire. Cette non-possession de la nationalité française fait que selon la conception classique, l'étranger n'est pas détenteur de la citoyenneté du pays dans lequel il réside.
La fin des années soixante-dix est marquée par la polémique autour du droit de vote des étrangers aux élections locales. L'article 8B du traité de Maastricht règle la question du vote pour les étrangers membres de l'Union européenne puisqu'il précise que les citoyens de l'Union européenne disposent d'un droit de vote et d'éligibilité pour les élections municipales et européennes dans l'Etat membre où ils résident et dont ils ne sont pas ressortissants.
[...] Cet article précise que ce droit de vote est accordé aux seuls citoyens de l'Union ce qui en exclut les ressortissants des pays Tiers. L'article paru dans le monde en 1990 intitulé Etrangers hors les urnes montre bien la situation des étrangers hors Union européenne en France, et propose de faire la différence entre étranger et immigré. En effet, l'auteur de l'article se permet de préciser que la plupart des immigrés ont obtenu la nationalité et sont donc français. Ce qui lui permet de faire un constat : les étrangers concernés par la question du droit de vote en France seraient donc en 1990 quelque deux millions et demi de résidents étrangers âgés de dix-huit ans ou plus En observant la date il est important de remarquer que l'article 8B du traité de Maastricht n'est pas à l'ordre du jour, donc il faut inclure dans ce chiffre des étrangers en France les ressortissants des pays européens. [...]
[...] Pour ce faire nous allons utiliser l'article de Sylvie Strudel paru en 2007, et un article paru dans Le Monde en 2005. Il sera ensuite nécessaire, en s'appuyant sur l'article scientifique de S. Strudel paru en 2007, et d'un article paru dans le monde en 1990, de préciser la différence entre deux types d'étrangers qui en France n'ont pas le même statut, ni les mêmes droits. Puis, nous étudierons la question du communautarisme en France en analysant les articles de Geisser V., Hily M.- A., Kelfaoui S., Martiniello M., Tabous et enjeux autour de l'ethnicité maghrébine dans le système politique français ; Brouard, Tiberj ; et l'article paru dans le monde en 2006, M. [...]
[...] Comme le montre un article paru dans le monde et 2006, M. Sarkozy : les communautés c'est moi le candidat à la présidentielle a beaucoup misé sur le communautarisme en choisissant d'accompagner ce mouvement croissant de communautarisme plutôt que de le freiner Dans cet article nous sont données les communautés que comprendrait la France et auxquelles les politiques s'adresseraient : la communauté chinoise, la communauté juive, la communauté d'origine maghrébine, et la communauté noire. Des études sociologiques posent la question des préoccupations des Français issus de l'immigration, mais aussi de leurs orientations politiques. [...]
[...] Cette attitude à l'égard du droit de vote des étrangers contraste avec le premier groupe défini par S. Strudel. Ce groupe qu'elle nomme les défricheurs : allegro vivace rassemble des pays où le droit de vote et d'éligibilité a été accordé aux étrangers avant que le Traité de Maastricht n'existe. De plus, le classement de la France dans ce quatrième groupe contraste fortement avec la volonté de la France de cohésion nationale et de pays intégrateur. Au niveau national, la question du droit de vote des étrangers est relayée en France par les partis politiques. [...]
[...] En conclusion, nous pouvons dire que le débat concernant le droit de vote des étrangers a évolué en France car de plus en plus de partis se disent prêts à l'accorder, et la majorité des Français se disent aussi prêts pour une nouvelle loi allant en ce sens. La peur du vote communautariste en France est peut-être un des derniers obstacles pour franchir le pas, que déjà certains pays européens ont osé franchir. Les articles que nous avons étudiés nous permettent d'atténuer cette idée de communautarisme en soulignant que la différence de comportements électoraux de ces communautés est minime. Nous pouvons dire que le débat sur le vote des étrangers en France n'est pas clos. [...]
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